Un rapport alarmant de l´ONU sur les violations des droits de l´homme au Libéria demande que les responsables soient jugés
Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme par intérim, Bertrand Ramcharan, a informé la Commission des droits de l´homme que la situation des droits de l´homme au Libéria s´était détériorée de façon dramatique depuis la dernière réunion de la Commission en avril dernier. Selon le rapport du Haut Commissaire aux droits de l´homme, les civils ont été délibérément visés et plusieurs centaines de personnes ont perdu la vie après la reprise des combats à Monrovia le 24 juin. La torture, qui se poursuit encore aujourd´hui, a été pratiquée de façon généralisée tout au long du conflit et le viol, dont ont été victimes des centaines de femmes et de jeunes filles, a été utilisé comme arme de guerre.
Bertrand Ramcharan a indiqué, dans une lettre qu´il a adressée à la Commission des droits de l´homme que « la situation des droits de l'homme au Libéria a été, et demeure, une question grave et douloureuse pour la conscience humaine dans le monde entier » et a demandé à ce que les responsables de violations flagrantes des droits de l'homme au Libéria, qu´ils appartiennent au Gouvernement ou aux groupes rebelles, soient traduits en justice.
Le rapport précise que, depuis le déclenchent des hostilités, plus de 250 000 personnes ont perdu la vie dans le conflit et qu'au moins la moitié des personnes tuées sont des civils non-combattants. Le nombre de personnes arrachées à leurs foyers est estimé à plus de 1,3 million de personnes.