L´ONU demande 69 millions de dollars pour financer l´assistance humanitaire d´urgence au Libéria
L´Appel inter-institutions révisé des Nations Unies en faveur du Libéria a été lancé ce matin au siège de l´Organisation par les agences humanitaires de l´ONU et leurs partenaires non gouvernementaux. 69 millions de dollars ont été demandés aux pays donateurs pour permettre aux agences humanitaires de l´ONU et à leurs partenaires de subvenir, entre le 1er août et le 31 décembre 2003, aux besoins d´urgence des Libériens gravement affectés par la guerre civile et dont le nombre est estimé à un million.
L´Appel inter-institutions révisé a été lancé en présence du Représentant spécial du Secrétaire général pour le Libéria, Jacques Paul Klein, qui a appuyé cette initiative en insistant sur l´urgence de la situation. Celui-ci a appelé la communauté internationale à soutenir cet appel qui prévoit un plan visant à réduire la malnutrition et à permettre à la population d´avoir accès à l´eau potable, à des soins médicaux et de vivre dans des abris salubres. Ce plan d´urgence devrait permettre, entre autre, de combattre l´épidémie du choléra qui fait actuellement de nombreuses victimes et de protéger les droits humains fondamentaux de la population.
L´Adjointe du Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires et Coordinatrice adjointe des secours d´urgence, Mme Carolyn McAskie, a précisé que l´Appel inter-institutions pour le Libéria avait du être révisé du fait que la guerre civile dans le pays avait dégénéré en une véritable catastrophe humanitaire et pris des proportions atroces. Elle a rappelé que les Libériens manquent actuellement de tout, qu´il s´agisse de nourriture, d´eau, de soins médicaux ou même d´abris.
Avant que le conflit ne dégénère, on estimait qu´il y avait à Monrovia et dans les environs de la capitale 250 000 Libériens déplacés, 15 000 réfugiés sierra-léonais et 10 500 citoyens de pays tiers. On estime actuellement à 450 000 le nombre de personnes déplacées à Monrovia. Même si l´on ne connaît pas le nombre et les conditions de vie des personnes se trouvant dans les zones contrôlées par les rebelles, tout porte à croire que la population vit dans un état d´extrême vulnérabilité.
