Le HCR annonce les premiers retours de réfugiés iraquiens

Après plus de 12 ans d'exil, quelque 240 réfugiés iraquiens ont pris le chemin du retour dans l'un des bus qui a quitté aujourd'hui le camp de Rafha en Arabie saoudite, indique le HCR, l'agence de l'ONU pour les réfugiés.
« C'est le début de la fin du camp de réfugiés de Rafha et la possibilité pour des réfugiés de longue date de pouvoir enfin rentrer chez eux », souligne un responsable du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Le convoi de cinq bus voyagera toute la nuit dans le désert du Nord-Est saoudien, escorté par le HCR et des fonctionnaires saoudiens, traversera le Koweït tôt mercredi et devrait arriver dans la ville de Bassora, dans le Sud de l'Iraq dans la matinée.
L'agence s'attend à ce que entre 3 600 et 5 200 réfugiés du camp de Rafha soient rapatriés d'ici à la fin de l'année et prévoit d'organiser, avec les autorités saoudiennes et l'Autorité provisoire de la coalition, des convois réguliers, chacun transportant au moins 250 personnes.
Les réfugiés du camp de Rafha ont manifesté, dès la chute du régime de Saddam Hussein en avril, leur désir de rentrer en Iraq. Le HCR s'attend à ce que le nombre des demandes de retour augmente au fur et à mesure de l'amélioration de la situation dans le pays. Sur le million environ de réfugiés Kurdes et d'autres personnes dont s'occupe l'agence, elle estime que jusqu'à 500 000 pourraient demander à revenir en Iraq et que les retours seraient particulièrement élevés en 2004.
Le programme Pétrole contre nourriture qui achèvera l'essentiel de ses activités en novembre, indique pour sa part qu'une liste de contrats prioritaires destinés à l'Iraq, d'une valeur de 2,5 milliards de dollars, a été établie dans le cadre de réunions de travail hebdomadaires réunissant l'ONU, des experts iraquiens et l'Autorité provisoire.
Au niveau politique, le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Iraq, Sergio Vieira de Mello, a rencontré Jalal Talabani, membre du Conseil de gouvernement iraquien et dirigeant de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) avec lequel il a discuté notamment du projet de constitution et de l'aide que pourrait apporter l'ONU dans différents domaines dont l'organisation des élections.