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Le Conseil satisfait des progrès en Côte d'Ivoire, passe en revue ce qu'il reste à accomplir

Le Conseil satisfait des progrès en Côte d'Ivoire, passe en revue ce qu'il reste à accomplir

Au Premier ministre de la Côte d'Ivoire qui a énuméré les progrès réalisés et a réclamé l'appui du Conseil et de la communauté des nations, le Conseil de sécurité a rappelé la liste des questions en suspens.

Devant le Conseil de sécurité aujourd'hui le Premier ministre de la Côte d'Ivoire, Seydou Elimane Diarra, a énuméré les progrès réalisés depuis la signature de l'Accord de Linas-Marcoussis, du nom de la ville des environs de Paris où ces accords ont été négociés sous les auspices de la France.

Après la formation d'un Gouvernement de réconciliation nationale comprenant toutes les parties prenantes aux Accords, le 13 mars 2003 suivie le 3 mai 2003 de la signature de l'Accord de cessez-le-feu intégral entre les Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI) et les Forces nouvelles, la ligne de cessez-le-feu a été prolongée, le 24 mai 2003, jusqu'aux frontières du Libéria, a notamment rappelé le Premier ministre ivoirien.

Une zone de confiance a été définie le 1er juin 2003 entre les FANCI et les Forces nouvelles, des sites de regroupement ont été sélectionnés le 8 juin 2003, 8 pour les FANCI et 9 pour les Forces nouvelles et on a assisté à une normalisation des relations avec les pays voisins, a-t-il ajouté.

Au plan économique, il a indiqué que, après des contacts avec la Commission européenne, la relance économique engagée en coopération avec les Institutions de Bretton Woods et le secteur privé était prévue pour septembre prochain.

M. Diarra a réclamé l'appui de l'ONU aussi bien dans le domaine économique que de l'organisation des prochaines élections.

Dans une déclaration lue par son Président, Inocencio F. Arias, ambassadeur de l'Espagne, le Conseil de sécurité a pour sa part réaffirmé l'importance qu'il accordait à la mise en oeuvre de toutes les dispositions de l'Accord de Linas-Marcoussis, ainsi que de celles de l'accord d'Accra du 8 mars 2003 (« Accra II »), en vue de la tenue d'élections ouvertes, libres et transparentes en 2005.

Après avoir noté avec satisfaction les progrès réalisés, il a souligné qu'il restait toutefois beaucoup à faire et a appelé les forces politiques ivoiriennes à redoubler d'efforts en faisant procéder au vote par l'Assemblée nationale de la loi d'amnistie qui lui a été soumise par le Gouvernement, en mettant complètement en oeuvre le programme de « désarmement, démobilisation et réinsertion », en étendant les services publics et l'autorité de l'État aux zones restées sous le contrôle des Forces nouvelles, en nommant les Ministres de la défense et de la sécurité intérieure, en assurant une sécurité égale à tous les membres du gouvernement, en démantelant les milices sur toute l'étendue du territoire et en mettant fin au recours à des mercenaires et aux achats d'armes.

Le Conseil de sécurité a marqué sa préoccupation face à la permanence de facteurs régionaux d'instabilité, en particulier le recours aux mercenaires et aux enfants soldats et la prolifération des petites armes et des armes légères qui nuisent à une sortie de crise durable dans la région.

Il a prié le Secrétaire général de lui faire, dès que possible, des recommandations sur les voies de combattre ces problèmes sous-régionaux et transfrontaliers, en se concentrant plus particulièrement sur une meilleure coordination des efforts des Nations Unies.