Calme exceptionnel dans la zone du Liban contrôlée par la Force de l'ONU
Dans un climat régional particulièrement tendu, Israéliens et Libanais ont fait preuve de retenue, respectant les engagements pris publiquement d'éviter l'escalade, indique le dernier rapport du Secrétaire général sur les activités de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL).
« Environ six mois se sont écoulés depuis le dernier échange de violences à travers la Ligne bleue », précise le rapport qui souligne qu'il s'agit de la « période de calme la plus longue depuis le retrait israélien du Liban il y a plus de trois ans, après 22 années d'occupation. »
Parmi les autres signes encourageants relevés par le Secrétaire général, figurent les progrès réalisés dans les activités de déminage. Parmi ceux-ci, l'opération Solidarité Emirats a par exemple permis de déminer, plus rapidement que prévu, plus de 4 millions de mètres carrés.
Le gouvernement libanais a montré qu'il était en mesure de renforcer l'exercice de son autorité dans tout le Sud du Liban, souligne également le Secrétaire général.
Il n'en dénonce pas moins « les violations provocatrices » de l'espace aérien libanais par Israël et les tirs d'artillerie du Hezbollah en direction des villages du Nord d'Israël, comme autant de violations risquant « d'envenimer la situation. »
Le Secrétaire général recommande de proroger le mandat de la FINUL jusqu'au 31 janvier 2004 tout en attirant l'attention sur les graves problèmes de financement de la force. « Les contributions non acquittées à son budget s'élèvent à ce jour à 85,4 millions de dollars » dus aux pays qui fournissent les contingents, précise-t-il.
Au 30 juin 2003, la FINUL était composée de 1 990 militaires des pays suivants : France (204), Ghana (648), Inde (649), Irlande (7), Italie (51), Pologne (237) et Ukraine (194).