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Des avoirs liés au Président du Libéria gelés par la Suisse s'élèvent à 1,5 million de dollars

Des avoirs liés au Président du Libéria gelés par la Suisse s'élèvent à 1,5 million de dollars

Les autorités suisses ont annoncé aujourd'hui que des avoirs liés au Président du Libéria, Charles Taylor, gelés à la demande du Tribunal spécial pour la Sierra Leone, l'instance créée en 2002 par l'ONU et le gouvernement sierra-léonais, s'élèvent à 2 millions de francs suisses soit environ 1,5 million de dollars.

Les autorités suisses ont annoncé aujourd'hui que des avoirs liés au Président du Libéria, Charles Taylor, gelés à la demande du Tribunal spécial pour la Sierra Leone, créé en 2002 par l'ONU et le gouvernement sierra-léonais, s'élèvent à 2 millions de francs suisses soit environ 1,5 million de dollars.

L'argent se trouvait sur des comptes appartenant à deux personnes liées au président du Libéria, Charles Taylor, indique aujourd'hui le Tribunal spécial dans un communiqué.

La décision du Bureau fédéral de la justice suisse, effective depuis le 20 juin dernier, fait suite à une démarche du Tribunal qui souhaitait obtenir le gel des comptes et avoirs du président libérien, de sa famille et des membres de son régime et avait demandé l'assistance de la Suisse.

Charles Taylor a fait l'objet d'un mandat international lancé par le Tribunal alors qu'il participait aux pourparlers de paix se déroulant à Accra au Ghana où il a annoncé son intention de quitter ses fonctions de chef de l'Etat libérien. Il est accusé de crimes de guerre liés à la guerre civile sierra-léonaise que le Tribunal spécial est chargé de juger.

Revenu immédiatement à Monrovia, la capitale libérienne, le jour même où sa mise en accusation a été rendu publique, le président du Libéria y subit depuis lors l'assaut de milices rebelles qui cherchent à s'emparer de la capitale. Il fait également l'objet de pressions internationales demandant son retrait de la vie politique libérienne.

Le 11 juin, le Conseil de sécurité appuyait la décision de Charles Taylor de se retirer et exprimait son soutien au Tribunal spécial pour la Sierra Leone. Le 30 juin, le Secrétaire général de l'ONU qui s'était également exprimé en faveur du départ de Charles Taylor, réclamait par lettre adressée au Conseil de sécurité, le déploiement d'une force multinationale d'urgence conduite par un Etat membre de l'ONU rendue nécessaire par la détérioration de la situation à Monrovia.

Des préparatifs sont actuellement en cours pour l'envoi de troupes par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) avec l'assistance des Etats-Unis.

Parallèlement le Tribunal spécial a rejeté la demande de suspension d'instance présentée par les avocats de l'ancien chef du RUF, le mouvement rebelle sierra-léonais dont l'état de santé a été décrit par un psychiatre comme étant « catatonique ». Il a également rejeté la demande de mise en liberté sous caution d'un autre suspect, Alex Brima ainsi qu'une notification au titre de l'habeas corpus affirmant que sa détention était illégale.