La non-prolifération gravement menacée par la politique nucléaire nord-coréenne, selon l'AIEA

Alors que la Chine vient d'informer le Secrétaire général de l'ONU des "résultats encourageants" de sa démarche auprès des autorités nord-coréennes, le chef de l'AIEA, l'agence de l'ONU pour l'énergie atomique, considère que le retraitement par la République populaire démocratique de Corée (RPDC) de ses cartouches de combustible est la menace la plus grave et la plus immédiate posée actuellement au régime de non-prolifération.

"De mon point de vue, la situation en RPDC maintenant constitue la menace la plus immédiate et la plus grave au régime de non-prolifération nucléaire et je trouve regrettable que peu de progrès semble avoir été réalisé depuis décembre quand le travail de vérification de l'agence s'est interrompu", a déclaré le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed el Baradei, lors d'une réunion du Conseil des gouverneurs de l'agence à Vienne.

"J'espère vivement que la communauté internationale va très rapidement s'efforcer de ramener la RPDC dans le régime de non-prolifération. Je trouve encourageant à cet égard les efforts récents de la Chine visant à renouer le dialogue à cette fin", a-t-il ajouté.

Au siège de l'ONU à New York, un membre de la mission diplomatique chinoise a informé le Secrétaire général, Kofi Annan, des "résultats encourageants" produits par la récente visite de l'envoyé spécial de la Chine en Corée du Nord.

Se félicitant de l'initiative diplomatique chinoise, Kofi Annan a indiqué qu'il "avait bon espoir de voir les pourparlers de Beijing reprendre rapidement."

"Il y a une similarité d'approche entre les Nations Unies et la Chine sur le principe d'une péninsule nord-coréenne zone exempte d'armes nucléaires et la nécessité de régler cette question de façon pacifique", a-t-il déclaré.