L'Envoyé de l'ONU en Iraq sur le point de rencontrer les présidents de la Syrie et de l'Iran
Après une entrevue avec le nouveau Conseil de gouvernement iraquien qui lui a annoncé l'arrivée, la semaine prochaine, d'une délégation à l'ONU à New York, le Représentant spécial en Iraq s'est rendu aujourd'hui à Damas où il doit s'entretenir avec le Président syrien Bashir el Assad.
Avant de quitter Bagdad, Sergio Vieira de Mello, le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Iraq avait reçu les membres du Conseil de gouvernement iraquien mis en place dimanche dernier, qui l'ont informé de leur intention de se tourner ver l'ONU en ce qui concerne notamment l'aide aux réfugiés et l'allègement de la dette.
Ils ont également annoncé l'arrivée à l'ONU, la semaine prochaine, d'une délégation à laquelle participeraient Adnan Pachachi du mouvement des Iraquiens indépendants pour la démocratie, Ahmed Chalabi du Conseil national iraquien ainsi qu'Akila Hashami, le représentant du Ministère des Affaires étrangères qui était à la tête de la délégation iraquienne ayant pris part à la récente conférence sur l'aide à l'Iraq qui s'est déroulée au siège des Nations Unies à New York.
Après son entretien avec le Président Bachir el Assad, fixé à demain, M. Vieira de Mello se rendra à Téhéran où il rencontrera le président iranien Mohamed Khatami avant de retourner à Bagdad.
Le Représentant spécial avait annoncé à l'occasion de son voyage en Arabie saoudite pendant lequel il s'était entretenu avec le prince héritier Abdullah, qu'il avait l'intention de poursuivre ses visites dans les capitales régionales.
Il avait rappelé à cette occasion avoir d'ores et déjà rencontré les ministres des Affaires étrangères de l'Egypte, de la Jordanie et de la Turquie ainsi que le Secrétaire général de la Ligue des Etats arabes.
De son côté, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a jugé préoccupant le retour spontané des Iraquiens réfugiés en Iran.
« Les agences sur le terrain en Iraq estiment qu'en raison de la fragilité de la situation en termes de sécurité et du manque de services de base et d'une administration civile qui fonctionne, le demi-million de réfugiés ou de demandeurs d'asile devrait attendre au moins jusqu'à 2004 avant de revenir chez eux », a indiqué aujourd'hui le porte-parole du HCR à Genève.