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Nouvelles directives du Codex Alimentarius sur les aliments génétiquement modifiés et irradiés

Nouvelles directives du Codex Alimentarius sur les aliments génétiquement modifiés et irradiés

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La Commission du Codex Alimentarius, la plus haute instance internationale en matière de normes alimentaires, a adopté un accord qui fera date sur la manière d'évaluer les risques que comportent pour les consommateurs les aliments dérivés des biotechnologies, y compris les aliments génétiquement modifiés, a-t-il été annoncé aujourd'hui.

Organe subsidiaire de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la Commission du Codex Alimentarius, qui vient d'achever, au siège de la FAO à Rome, sa 26ème session, a adopté plus de 50 nouvelles normes de sécurité alimentaire et de qualité, dont des directives innovantes pour l'évaluation des risques liés aux aliments dérivés des biotechnologies, indique aujourd'hui dans une déclaration conjointe la FAO et l'OMS.

Les directives incluent des dispositions relatives à l'évaluation de la sécurité des produits avant leur commercialisation et au traçage de produits en vue de leur rappel, ainsi qu'au contrôle des produits après leur mise sur le marché. Elles couvrent l'évaluation scientifique des plantes à ADN recombiné telles que le maïs, le soja et les pommes de terre et les aliments et boissons dérivés de microorganismes à ADN recombiné, y compris le fromage, le yaourt et la bière et comportent des dispositions relatives à l'évaluation du pouvoir allergisant du produit.

La Commission a également adopté une nouvelle norme relative aux aliments irradiés qui autorise des niveaux de rayonnement supérieurs pour les produits alimentaires. L'irradiation des aliments vise à retarder leur dégradation. Ce procédé, qui utilise les rayons gamma, détruit les bactéries, prolongeant la durée de conservation des produits alimentaires.

"C'est là un tournant décisif", selon Alan Randell, Secrétaire de la Commission du Codex. "Grâce à la protection conférée par l'irradiation des aliments, le consommateur pourra bénéficier d'une meilleure sécurité alimentaire. Il est attesté que les aliments irradiés sont sûrs et ne contiennent pas de traces de radioactivité."

En réponse aux préoccupations des consommateurs concernant la viande, la Commission a adopté des normes qui amélioreront la sécurité de la viande en établissant des principes d'hygiène ainsi qu'un code d'usages sur la bonne alimentation animale préconisant l'application de mesures de contrôle plus strictes et plus systématiques des sources de contamination.

De nombreuses denrées alimentaires ont également fait l'objet de nouvelles normes de qualité. C'est ainsi que les produits commercialisés sous le nom de "chocolat" devront comporter 35% au moins de matières sèches de cacao et les "produits du chocolat" 20% minimum.

"La Commission a pris des décisions très importantes pour la sécurité alimentaire, la principale étant celle qui vise à étendre les systèmes de sécurité alimentaire aux petites et moyennes entreprises, en particulier dans les pays en développement", selon Alan Randell.

Le Codex compte 169 pays membres. La 26e session a réuni à Rome les délégués de 127 pays membres, chiffre le plus élevé jamais atteint.