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Les avoirs du Président du Libéria gelés par la Suisse à la demande du Tribunal de l'ONU

Les avoirs du Président du Libéria gelés par la Suisse à la demande du Tribunal de l'ONU

La Suisse a annoncé aujourd'hui avoir gelé ou bloqué vendredi les avoirs du Président libérien Charles Taylor, à la demande du Tribunal spécial pour la Sierra Leone, créé par l'ONU et le Gouvernement de Sierra Leone, pour juger des atrocités commises dans ce pays.

La Suisse a annoncé avoir bloqué ou gelé les avoirs que le Président du Libéria détient sur son territoire. Cette mesure est effective depuis vendredi dernier, la demande lui ayant été présentée par le Tribunal spécial peu de temps auparavant la semaine dernière.

« L'argent peut apporter la preuve de l'entreprise criminelle conjointe que nous affirmons avoir été menée par Taylor et plusieurs autres inculpés pendant plusieurs années en Sierra Leone. Nous allons travailler, en conjonction avec les Suisses, pour démêler les finances de Taylor et identifier les profits qu'il a tirés de son activité criminelle ici », a indiqué David Crane, le Procureur du Tribunal spécial pour la Sierra Leone, basé à Freetown. Cet enquête sur les avoirs bloqués devrait être assez longue, précise le communiqué du tribunal, et le montant net de ces avoirs n'est pas connu à ce stade.

La démarche du Tribunal auprès des autorités suisses s'inscrit dans le prolongement du mandat d'arrêt international qu'il a lancé, le 7 juin dernier à l'encontre du Président du Libéria. Ce mandat « demande aux Etats d'identifier les avoirs des accusés se trouvant sur le territoire de n'importe quel Etat et de prendre des mesures provisoires pour les geler. »

Conformément à l'accord de cessez-le-feu signé le 19 juin dernier entre les autorités libériennes et les groupes rebelles en conflit pour le contrôle du pays, des pourparlers de paix sont en cours pour trouver un accord prévoyant notamment la constitution d'un gouvernement de transition « qui n'inclurait par le Président Taylor. »