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L'ONU presse les donateurs d'apporter les fonds manquants à l'aide humanitaire à l'Iraq

L'ONU presse les donateurs d'apporter les fonds manquants à l'aide humanitaire à l'Iraq

Lancement de l'Appel humanitaire pour l'Iraq
L'ONU a lancé un appel aujourd'hui pour que les pays donateurs apportent les 259 millions de dollars non encore financés, nécessaires aux opérations d'aide humanitaire en Iraq pour les six mois à venir.

Après qu'un Appel global d'un montant de 2,2 milliards de dollars ait été lancé en mars, l'ONU a reçu des engagements de contributions équivalents à 88% de cette somme.

« Il y a encore beaucoup à faire et plus de ressources sont nécessaires », a déclaré aujourd'hui la Vice-Secrétaire générale de l'ONU, Louise Fréchette, lors du lancement officiel de l'Appel au siège de l'ONU à New York, et cela en dépit de l'acheminement de plus de 800 000 tonnes de nourriture, la distribution quotidienne de millions de litres d'eau, la fourniture d'équipements scolaires à 400 000 enfants, la livraison de médicaments, les réparations entreprises sur les réseaux d'eau, les égouts et les installations électriques.

Même si l'assistance alimentaire, principal poste de l'aide humanitaire à l'Iraq, a été totalement financée grâce « au soutien généreux des donateurs » et au milliard de dollars apporté par le Programme « pétrole contre nourriture », « d'autres secteurs ont besoin d'un financement supplémentaire significatif », a indiqué pour sa part le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Kenzo Oshima, s'exprimant lors de la cérémonie de lancement. Il a précisé que l'aide à la santé et à la nutrition représentait 30 % des besoins non financés et que l'éducation et le déminage étaient deux secteurs dans lesquels il était prévu « d'augmenter significativement notre aide dans les semaines et les mois à venir. »

Pour le Coordonnateur humanitaire de l'ONU, Ramiro Lopes da Silva, l'insécurité continue à freiner les opérations d'aide. Le pillage répété d'infrastructures réhabilitées crée « un sentiment profond de frustration parmi la population et la communauté humanitaire », a-t-il indiqué.

Sous la conduite du Représentant spécial de l'ONU pour l'Iraq, a-t-il ajouté, « le défi le plus important pour les Nations Unies est d'interpréter les aspirations du peuple iraquien et de répondre à ses besoins. »

« Nous allons intensifier nos efforts pour instaurer un dialogue de qualité pendant que M. Vieira de Mello poursuit ses contacts avec les chefs de file iraquiens », a déclaré M. da Silva.