Refusons un avenir sans espoir pour les jeunes réfugiés, exhorte Kofi Annan

Alors que des manifestations sont organisées dans plus de 70 pays dans le cadre de la Journée mondiale des réfugiés, le Secrétaire général de l'ONU attire l'attention sur le sort d'enfants ou d'adolescents contraints à l'exil souvent après avoir subi les affres de la guerre, la violence et le deuil.

"Si la vie d'un réfugié n'est jamais facile, quel que soit son âge, pour de nombreuses raisons, l'exil est particulièrement dur pour les jeunes", a souligné Kofi Annan dans un message délivré à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés alors qu'un peu partout dans le monde, des concerts, des symposiums, des festivals et un grand nombre d'autres manifestations étaient organisés par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), des agences partenaires, des gouvernements ou des représentants de la société civile.

A cela et aux "tensions psychologiques liées au développement de l'individu", s'ajoute le fait que "les jeunes réfugiés doivent souvent endurer les affres de la guerre, de la violence et du deuil, des sévices sexuels ou la conscription forcée. La troisième Journée mondiale des réfugiés est dédiée aux millions de jeunes dont l'avenir est compromis par la guerre, la haine et la nécessité de fuir", indique Kofi Annan qui a également rappelé que, "dans certaines parties du monde, des garçons d'à peine 15 ans sont enrôlés de force et contraints de participer à des conflits qui ne sont pas les leurs, souvent nés de problèmes qui les dépassent complètement."

"Ces garçons font partie des quelque 300 000 jeunes de 15 à 17 ans qui prennent part aux guerres les plus violentes que connaît notre monde, poursuit-il. Même s'ils échappent à la mort et ne sont pas blessés, ils sont traumatisés à vie par la brutalité de ce qu'ils ont vécu." Pendant ce temps, "les jeunes réfugiées sont en sérieux danger de subir des sévices, en particulier dans les régions où le statut social des femmes et des filles est fragile."

Le Secrétaire général a réclamé l'aide de tous. "Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et d'autres organismes des Nations Unies font déjà beaucoup", a-t-il affirmé. "Mais si l'aide humanitaire peut rendre le sort de ces jeunes un peu moins pénible, elle ne peut en aucun cas se substituer à des efforts sérieux pour régler les problèmes qui les ont forcés à fuir. Cette Journée mondiale des réfugiés est l'occasion de réaffirmer que nous ne voulons pas pour les générations futures d'un avenir sans espoir."

Le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Jan Kavan de la République tchèque, s'est joint à cet appel et a exhorté les Etats membres à se montrer sensibles au sort de ces jeunes réfugiés, insistant auprès des pays donateurs pour qu'ils apportent leur soutien au HCR et autres agences aidant les réfugiés.

"Un million d'enfants réfugiés - un chiffre impressionnant - est actuellement pris en charge par les programmes du HCR, a-t-il déclaré, mais il reste encore beaucoup d'enfants qui n'ont pas accès aux droits humains les plus basiques."