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Sahara occidental : la Mission de l'ONU prolongée de deux mois en attendant une décision sur le plan de paix

Sahara occidental : la Mission de l'ONU prolongée de deux mois en attendant une décision sur le plan de paix

Le Conseil de sécurité a décidé ce matin de prolonger de deux mois la Mission de l'ONU au Sahara occidental et consacrera ce délai à examiner le nouveau plan de paix proposé par le Secrétaire général et mis au point par son Représentant pour cette question, James Baker.

L'adoption, à l'unanimité ce matin, de la résolution prorogeant jusqu'au 31 juillet le mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) intervient après que le Conseil ait pris connaissance, mercredi dernier, du rapport du Secrétaire général présentant un nouveau plan de paix mis au point par son Représentant personnel pour le Sahara occidental, James Baker.

Comme le souligne le rapport, le plan présenté est le cinquième soumis au Conseil. Il reprend des éléments de projets antérieurs, le projet d'accord-cadre qui est accepté par le Maroc et le plan de règlement que préfère le Front POLISARIO. Il prévoit qu'après une période de transition de partage des pouvoirs entre des instances locales créées à cet effet et le gouvernement du Maroc, un référendum sur le statut définitif du Sahara occidental sera organisé, au plus tard cinq ans après l'entrée en vigueur du plan.

La nouveauté à ce stade réside dans une option supplémentaire, « le maintien du partage des pouvoirs », qui serait offerte aux électeurs et viendrait s'ajouter aux deux autres options déjà envisagées à savoir l'indépendance d'une part, l'intégration au Maroc d'autre part.

Le plan est un compromis qui, à la différence du Plan de règlement n'exige pas l'assentiment des deux parties à chaque stade de sa mise en oeuvre, note le Secrétaire général dans le rapport, alors que le projet soulève des objections, à la fois de la part du Maroc et du Front Polisario, qui figurent elle aussi dans le rapport.

« Mon envoyé personnel et moi-même pensons que les parties devraient accepter le plan tel qu'il a été proposé », conclut Kofi Annan. « Après plus de 11 années et près de 500 millions de dollars de contributions mises en recouvrement, il faudrait admettre que le Conseil de sécurité ne résoudra pas le problème du Sahara occidental sans demander soit à l'une des parties, soit aux deux, de faire quelque chose qu'elles ne seraient autrement nullement disposées à faire. »