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L'ONU, "l'indispensable organisation"

L'ONU, "l'indispensable organisation"

Shashi Tharoor, Chef du Département de l'Information
Dans une mise en garde lancée à tous ceux qui seraient tentés de rédiger trop vite son épitaphe, le Chef du Département de l'information de l'ONU, en déplacement à Bangkok, a affirmé que les Nations Unies étaient "l'indispensable organisation."

"N'oublions pas, lorsque nous écrivons des épitaphes prématurées à son sujet, que la pertinence de l'ONU ne repose pas sur son comportement à l'égard d'une seule question", a déclaré le Secrétaire général adjoint de l'ONU à l'information et à la communication, Shashi Tharoor, devant le Club des correspondants étrangers à Bangkok.

L'ONU fournit à la communauté internationale "l'indispensable organisation" dont elle a besoin pour faire face aux problèmes du monde, a ajouté Shashi Tharoor, reprenant les termes utilisés par Madeleine Albright, alors ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'ONU, qui avait parlé de son pays comme étant "le pays indispensable."

"Ce n'est pas la première fois que l'on enterre l'ONU au moment d'une guerre pour ensuite la considérer à nouveau comme incontournable", a-t-il poursuivi, faisant également remarquer que "le simple fait de soumettre une résolution au Conseil de sécurité signifiait que Washington reconnaissait qu'il n'existait pas d'alternative à la légitimité apportée par les Nations Unies."

"Certains problèmes ne peuvent être résolus par un seul pays, quelle que soit sa puissance, mais relèvent de la responsabilité partagée de l'humanité. Les Nations Unies sont là pour trouver ces solutions dans un effort commun de tous les Etats. C'est l'indispensable organisation de notre monde globalisé", a déclaré M. Tharoor.

Dans une intervention devant une assemblée de ministres réunis hier dans la capitale thaïlandaise dans le cadre de la première Conférence des ministres de l'information et de la radiodiffusion de la région Asie-Pacifique, Shashi Tharoor avait fait observer que "l'emblème du dollar et les tableaux comparant les PNB ne suffisaient plus à distinguer les pays nantis des autres", mais que "la technologie de la communication et de l'information recelait un potentiel énorme de développement durable."