Congo-Kinshasa : Bunia reste calme après la conclusion d'un accord entre l'ONU et les milices locales
Le calme se maintient à Bunia après que le Représentant de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC) ait obtenu des chefs des milices une déclaration commune dans laquelle ils s'engagent à assurer la sécurité de la population et prévoient d'organiser des patrouilles conjointes.
Le calme se maintient à Bunia après que le Représentant de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC) ait obtenu des chefs des milices locales une déclaration commune dans laquelle ils s'engagent à assurer la sécurité de la population et prévoient d'organiser des patrouilles conjointes.
La situation était globalement calme à Bunia aujourd'hui, a indiqué un porte-parole de l'ONU à New York. La Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (MONUC) a envoyé des patrouilles dans la ville dans l'intention de désamorcer les tensions et de rassurer la population qui retourne en ville dans la journée et cherche la protection de la MONUC en se regroupant à proximité de son quartier général pour passer la nuit.
Des informations faisant état de menaces proférées à l'encontre des observateurs militaires de l'ONU sont également prises très au sérieux, a également déclaré le porte-parole.
La Mission a par ailleurs lancé une enquête visant à établir « les faits et les responsabilités » concernant les deux observateurs militaires de l'ONU disparus la semaine dernière et retrouvés morts pendant le week-end. « Les premières conclusions indiquent qu'ils ont été sauvagement tués », précise un communiqué de la MONUC. Le Représentant spécial de l'ONU pour la RDC, Amos Namanga Ngongi, a exprimé son indignation à l'égard « d'actes horribles et révoltants contre des observateurs désarmés venus soutenir le processus de paix. »
M. Ngongi, indique la MONUC, a tenu une session de travail avec les membres de l'Assemblée spéciale créée par la Commission de pacification de l'Ituri. Il a également organisé une réunion entre les chefs des milices rebelles, Floribert Kisembo de l'Union des patriotes congolais (UPC) et Matthieu Ngudjolo du Front de résistance patriotique de l'Ituri (FRPI) et obtenu qu'ils signent une déclaration commune où ils s'engagent à soutenir les accords de Dar es Salaam et demandent à la population de rentrer chez elle en lui garantissant la sécurité dans leurs zones respectives.
Les deux chefs militaires ont accepté la présence simultanée de leurs états-majors dans la ville et ont décidé d'organiser des patrouilles communes.
Au plan humanitaire, les équipes sur place, renforcées par le retour à Bunia de personnel supplémentaire du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et d'organisations non gouvernementales (ONG), continuent à apporter leur aide aux populations déplacées dans la ville et à proximité de l'aéroport. Elles prévoient d'envoyer demain une mission chargée d'identifier, le cas échéant, l'existence de groupes de réfugiés en dehors de Bunia.