Un responsable de l'ONU au Libéria demande qu'une attention urgente soit portée à ce pays
Le Président du Libéria, Charles Taylor, est « furieux » contre le Conseil de sécurité qui a prolongé les sanctions contre son pays et a également interdit les exportations de bois à partir du Libéria, a indiqué aujourd'hui lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU à New York, Ali Muktar Farah, le chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU au Libéria. Il a ajouté que le Président Taylor ne voulait plus avoir affaire à l'ONU comme l'a montré son refus de rencontrer, hier, le Haut Commissaire aux réfugiés, Ruud Lubbers.
M. Farah a lancé un appel au Conseil de sécurité pour qu'il envoie au plus vite sa mission en Afrique de l'Ouest, qu'il vient de décider de reporter, et que celle-ci essaie de convaincre Charles Taylor de s'asseoir avec les rebelles pour parvenir à un cessez-le-feu.
« Si cela ne se produit pas, le conflit va s'étendre et submerger la capitale Monrovia où un demi-million de personnes est dans une situation désespérée » et où, d'ores et déjà, le conflit s'est propagé au cours des deux derniers mois, a-t-il indiqué.