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Des responsables du Tribunal pour la Sierra Leone réclament la coopération du Président du Libéria

Des responsables du Tribunal pour la Sierra Leone réclament la coopération du Président du Libéria

De hauts responsables du Tribunal créé sous l'égide de l'ONU pour juger des crimes de guerre commis pendant le conflit en Sierra Leone ont indiqué se poser des questions sur les circonstances de la mort de Sam Bockarie, l'ancien chef des rebelles du Revolutionary United Front (RUF), recherché par le tribunal pour atrocités.

Alan White, le chef du Service d'enquêtes du Tribunal spécial pour la Sierra Leone a déclaré disposer d'informations crédibles selon lesquelles la famille de Sam Bockarie, l'ancien chef rebelle que les autorités libériennes affirment avoir retrouvé le 6 mai au Libéria, avaient également été tué au Libéria. M. White estime que ces informations jettent de sérieux doutes sur les allégations concernant les circonstances de la mort de Sam Bockarie et affirme que le Président du Libéria, Charles Taylor, continue à faire obstruction aux efforts du tribunal.

Pendant les dix jours écoulés, les autorités du Libéria ont refusé de transférer le corps de Sam Bockarie que le tribunal réclame afin de pouvoir formellement l'identifier. Le Bureau du Procureur a, à plusieurs reprises et sans succès, appelé Charles Taylor à coopérer avec le travail du tribunal.

Dans une interview publiée dans le Washington Post, le Procureur auprès du tribunal, David Crane, affirme de son côté que Sam Bockarie a été exécuté par le général Benjamin Yeaten qui est chef de la sécurité du Président du Libéria.

M. Crane indique également qu'un autre fugitif, Johnny Paul Koroma, qui, comme c'était le cas pour Sam Bockarie, fait l'objet d'un mandat d'arrêt international pour atrocités, se cache actuellement dans le Nord du Libéria à proximité de la frontière avec la Sierra Leone.

« Nous demandons à Taylor de rejoindre la famille des nations et de livrer Koroma et tous les autres criminels de guerre inculpés qu'il abrite. Nous lui demandons de cesser ces actes illégaux », a déclaré le Procureur.