2002, une bonne année pour les finances de l'ONU

Avec des soldes de trésorerie consolidés les plus élevés de son histoire et des arriérés de cotisations en diminution, 2002 peut être considéré comme une bonne année pour l'ONU au plan financier, a indiqué aujourd'hui une responsable de la gestion de l'organisation qui a toutefois signalé des tendances préoccupantes.

Dans une présentation à la presse du bilan financier de l'ONU pour 2002, la Secrétaire générale adjointe à la gestion, Catherine Bertini, a décrit une situation marquée par des soldes de trésorerie consolidés les plus élevés jamais enregistrés et une hausse de 112% par rapport à 2001 du montant des contributions acquittées.

Selon Mme Bertini, rejointe par Jean-Pierre Hallbwachs, Sous-Secrétaire général et Contrôleur de l'ONU, ces bons résultats doivent être tempérés par la prise en compte de deux facteurs moins favorables. Le premier concerne le nombre des Etats n'ayant pas acquitté la totalité de leurs contributions qui a de nouveau progressé en 2002. Mme Bartini a qualifié cet élément de « grave revers » par rapport aux progrès réalisés entre 1994 où seulement 75 membres avaient payé intégralement leurs cotisations et 2000 où ce chiffre était passé à 147. En 2002, il est redescendu à 117.

Sur les 305 millions restant dus, 62% soit 192 millions de dollars le sont par les Etats-Unis, 12% par le Brésil et 10% par l'Argentine, les 16% restant se répartissant entre 69 autres Etats membres.

L'autre sujet d'inquiétude mis en avant par Mme Bertini est l'érosion des ressources budgétaires des tribunaux de l'ONU qui oblige l'organisation à recourir à des emprunts croisés prélevés sur les reliquats budgétaires des missions liquidées.

En ce qui concerne les prévisions pour 2003, le tableau combiné des opérations de maintien de la paix, du budget ordinaire, des tribunaux et, pour la première fois, de la rénovation du siège de l'ONU fait apparaître une baisse des liquidités disponibles qui passeraient de 1,397 milliard de dollars à 990 millions.