Coordination de l'ONU avec l'Union européenne en Iraq tandis que l'OMS enquête sur des cas possibles de choléra

Dans le cadre de ses efforts de coordination de l'aide humanitaire en Iraq, l'ONU a rencontré aujourd'hui un responsable de l'Union européenne tandis que l'OMS redoute que les analyses médicales ne confirment la présence de cas de choléra à Bassorah.

Pour le Coordonnateur de l'aide humanitaire en Iraq, Ramiro Lopes da Silva, qui s'exprimait à l'issue d'un entretien avec le Commissaire européen pour le développement, Poul Nielsen, le retour de l'ONU à Bagdad pour, à la fois, apporter son aide et coordonner l'assistance humanitaire, est un moment charnière. Le commissaire européen a, de son côté, déclaré attendre que l'ONU devienne le principal organe de coordination de l'aide dans le pays.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a rétabli une présence permanente à Bassorah, signale une recrudescence des maladies intestinales dans les hôpitaux de la ville où 7 cas de choléra ont été diagnostiqués dans l'un des hôpitaux et 4 autres dans un hôpital pour enfants. Toutefois, les laboratoires d'analyse iraquiens n'étant plus en état de fonctionnement, l'OMS a fait procéder à des analyses au Koweït et attend les résultats qui devraient être disponibles dans les jours à venir. De nombreux cas d'hépatite, de typhoïde et autres maladies infectieuses ont été diagnostiqués par les médecins de la ville, indique par ailleurs l'agence de l'ONU pour la santé.

Dans le Nord de l'Iraq, 85 employés humanitaires de l'ONU sont actuellement à l'oeuvre et l'arrivée par la route de 31 employés supplémentaires venant de Turquie est attendue pour demain. Les agences de l'ONU dans cette région ont entrepris une évaluation des besoins, prioritairement dans les domaines suivants : l'eau et l'hygiène, l'assistance aux groupes vulnérables, le déminage, la santé et l'enseignement primaire.