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Côte d'Ivoire : les ministres ouest-africains recherchent l'appui du Conseil de sécurité

Côte d'Ivoire : les ministres ouest-africains recherchent l'appui du Conseil de sécurité

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Plusieurs ministres ouest-africains ont participé aujourd'hui à une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation en Côte d'Ivoire et lui ont demandé d'appuyer les efforts de paix dans ce pays.

Plusieurs ministres ouest-africains ont participé aujourd'hui à une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation en Côte d'Ivoire et lui ont demandé d'appuyer les efforts de paix dans ce pays.

Après le Secrétaire général qui s'est adressé au Conseil pour lui demander de financer la force ouest-africaine en Côte d'Ivoire et de créer une petite opération militaire dans ce pays, cela a été au tour des ministres des Affaires étrangères du Ghana, de la Côte d'Ivoire, de Guinée et du Nigeria de prendre la parole cet après-midi devant le Conseil de sécurité.

Le Ministre des affaires étrangères du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, s'exprimant au nom du Président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), a mis en avant le rôle joué par les Etats ouest-africains pour contenir la violence en Côte d'Ivoire. "La CEDEAO, a-t-il déclaré, a tout mis en oeuvre pour tenter de contenir et stabiliser la situation."

"Nous pouvons aujourd'hui penser que la Côte d'Ivoire est en train de retrouver la normalité et la paix et il est indispensable que la communauté internationale appuie cette évolution", a-t-il poursuivi. "Pour ce faire, il est nécessaire de renforcer la force militaire de la CEDEAO présente en Côte d'Ivoire et de la faire passer de 1 200 à 3 200 hommes."

Le Ministre des affaires étrangères de la Côte d'Ivoire, M. Bamba Mamadou, a, quant à lui, indiqué que "l'évolution politique générale en Côte d'Ivoire était relativement satisfaisante", précisant que "le Gouvernement de réconciliation se réunissait de façon hebdomadaire en conseil de gouvernement le mardi et en conseil des ministres le jeudi" et que "l'ambiance de travail était très bonne". Le ministre a toutefois souligné que "la situation restait fragile", se disant particulièrement préoccupé par "la situation à l'Ouest avec la présence des combattants libériens et sierra-léonais."

"Il existe bel et bien une guerre à l'Ouest du pays", a-t-il déclaré, précisant que les chefs d'Etat de la Côte d'Ivoire et du Libéria avaient décidé de déployer une force d'interposition sur 700 kilomètres aux frontières des deux pays, composées de forces de l'ECOFORCE et de forces françaises, libériennes et ivoiriennes.