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Le Comité de l'information incité à défendre la pertinence de l'ONU

Le Comité de l'information incité à défendre la pertinence de l'ONU

Shashi Tharoor
Le responsable de la communication et de l'information de l'ONU a engagé le Comité de l'information à défendre la pertinence de l'ONU auprès de l'Assemblée générale et du monde et à faire en sorte que la voix de l'Organisation se fasse entendre à un moment de divisions accrues entre les peuples et les cultures.

Le responsable de la communication et de l'information de l'ONU a engagé le Comité de l'information à défendre la pertinence de l'ONU auprès de l'Assemblée générale et du monde et à faire en sorte que la voix de l'Organisation se fasse entendre à un moment de divisions accrues entre les peuples et les cultures.

Ouvrant la session 2003 du Comité de l'information, l'instance chargée de faire des recommandations à l'Assemblée générale sur la politique et les activités du Département de l'information (DPI) de l'ONU, le Secrétaire général adjoint à la communication et à l'information, Shashi Tharoor, a fait observer que le Comité se réunissait à un moment où les événements en Iraq ont été l'occasion d'une sérieuse remise en cause des Nations Unies et où des questions sur l'avenir de l'Organisation ont été formulées. Certains ont estimé que l'ONU n'était plus pertinente alors que d'autres s'inquiétaient sérieusement de ce qui a été perçu comme un échec de sa part à empêcher la guerre et de l'affaiblissement éventuel qui en aurait résulté.

Placé face au défi d'améliorer la prise de conscience et la compréhension des rôles multiples de l'ONU dans la crise iraquienne, le Département de l'information a réussi à faire passer le message que le succès ou l'échec dans un domaine particulier ne signifiaient pas le succès ou l'échec de l'ONU dans son ensemble. Faire en sorte que l'actualité envahissante de la situation en Iraq ne submerge pas l'ensemble de la communication sur les réalisations de l'ONU n'a pas été une mince difficulté, a expliqué Shashi Tharoor.

Tout en estimant pouvoir parler, si ce n'est d'un "nouveau" département de l'information, mais tout au moins d'un département "renouvelé", il a souligné l'importance du changement accompli l'an dernier en ce qui concerne les activités du département et la mise en oeuvre des recommandations du Comité. Le département a affiné sa mission qui est de "contribuer à la réalisation des objectifs essentiels de l'ONU en communiquant de façon stratégique sur ses activités et ses préoccupations de façon à leur donner le plus large impact possible".

Le Président du Comité de l'information, Iftekhar Ahmed Chowdhury du Bangladesh, a déclaré que celui-ci se réunissait à un moment particulièrement difficile et alors que la détermination et l'implication qui avaient présidé à la création de l'ONU, étaient mis à rude épreuve. Le Comité démarre sa session alors qu'une vaste réforme de l'ONU est en cours et il a la lourde responsabilité de faire en sorte que la voix de l'organisation soit entendue partout dans le monde grâce, à la fois, aux technologies traditionnelles et électroniques, a-t-il indiqué.

S'exprimant au nom des pays en développement du Groupe des 77 et de la Chine, le représentant du Maroc a souligné le rôle dynamique que le DPI devait jouer à la fois pour s'informer et informer. Fort, re-dynamisé et restructuré, il doit se doter de la capacité de faire bénéficier le monde en développement des nouvelles technologies de la communication, a-t-il déclaré. Sa restructuration ne doit toutefois pas s'opérer au dépens des programmes de communication sur le développement, la prévention des conflits, l'éradication de la pauvreté, le sida, le dialogue entre les civilisations et les importants besoins de l'Afrique.

Le représentant de la Grèce qui a pris la parole au nom de l'Union européenne, a salué l'effort "courageux" du DPI. Il a estimé que la nouvelle division de la communication stratégique dont s'était doté le Département, lui permettrait de faire un usage optimum de ses ressources et d'améliorer sa visibilité politique. Il a jugé indispensable que le DPI instaure des priorités dans ses activités et présente ses propositions de façon claire, stratégique et mesurable.