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Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Espagne retirent leur projet de résolution dans l'attente de prendre une décision sur le désarmement de l'Iraq

Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Espagne retirent leur projet de résolution dans l'attente de prendre une décision sur le désarmement de l'Iraq

L'Ambassadeur britannique, Jeremy Greenstock, s'adresse à la presse
Washington, Londres et Madrid ont décidé de retirer leur projet de deuxième résolution qui aurait posé un ultimatum à l'Iraq, en annonçant qu'ils se réservaient le droit d'agir de leur propre chef en ce qui concerne le désarmement de ce pays. Cette annonce à été faite ce matin avant l'ouverture prévue de consultations à huis clos du Conseil de sécurité sur ce dossier.

« Nous en sommes venus à la conclusion qu'un consensus ne serait pas possible au sein de Conseil de sécurité », a déclaré l'Ambassadeur britannique auprès des Nations Unies, Jeremy Greenstock, qui a regretté qu'un pays en particulier, membre permanent du Conseil de sécurité, ait annoncé son intention d'opposer son veto à tout ultimatum, « quelles que soient les circonstances ».

L'Ambassadeur Greenstock a également indiqué que les communiqués et déclarations de presse publiés à l'occasion du Sommet d'hier des Açores reflétaient très clairement la position des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l'Espagne sur la manière de procéder.

De son côté, l'Ambassadeur américain John Negroponte a insisté que cela faisait presque quatre mois et demi que la résolution 1441 offrait à l'Iraq le choix de désarmer ou d'en subir les conséquences. « Nous avons défendu le projet d'une deuxième résolution, a-t-il affirmé, dans le souci de démontrer l'unité du Conseil de sécurité sur la nécessité de renforcer la résolution 1441 sur le désarmement de l'Iraq. Nous pensons que le vote aurait été disputé, mais nous regrettons que, face à une menace explicite de veto d'un membre permanent, le décompte des voix soit devenu une considération secondaire ».

Pour sa part, l'Ambassadeur espagnol auprès de l'ONU, M Inocencio F. Arias, a souligné que la résolution 1441 établissait de façon sans équivoque que toute fausse déclaration, omission ou preuve de non-coopération constituaient une violation fondamentale. « Nous considérons, a-t-il ajouté, que le Gouvernement de l'Iraq s'est vu offrir une dernière occasion qu'il a gaspillée ».

Pour sa part, M. Jean Marc de La Sablière, l'Ambassadeur français auprès de l'ONU, a estimé que les co-auteurs du projet de deuxième résolution ont finalement réalisé qu'une majorité des membres du Conseil de sécurité serait hostile à autoriser le recours à la force, tant que les inspections pouvaient aboutir à des résultats positifs.