L'actualité mondiale Un regard humain

L'Envoyé spécial de l'ONU au Moyen-Orient affirme que l'économie palestinienne est dévastée

L'Envoyé spécial de l'ONU au Moyen-Orient affirme que l'économie palestinienne est dévastée

Terje Roed-Larsen
L'économie palestinienne est dévastée, le secteur public est maintenu en vie artificielle, le secteur privé périclite et les moyens de subsistance des populations s'épuisent. Tel est le sombre bilan présenté ce matin par l'Envoyé spécial de l'ONU au Moyen-Orient, à l'occasion d'une conférence de presse tenue ce matin à Jérusalem.

L'économie palestinienne est dévastée, le secteur public est maintenu en vie artificielle, le secteur privé périclite et les moyens de subsistance des populations s'épuisent. Tel est le sombre bilan présenté par l'Envoyé spécial de l'ONU au Moyen-Orient, à l'occasion d'une conférence de presse tenue ce matin à Jérusalem.

Selon Terje Roed-Larsen, apporter de nouvelles aides financières à cette région n'est pas la solution. "Les Palestiniens doivent se voir offrir les moyens et la possibilité de gérer leurs propres vies, ce qui implique la levée des restrictions imposées par Israël sur le libre déplacement des biens et des personnes ", a-t-il dit. Toutefois, a-t-il noté, Israël n'adoptera aucune de ces mesures tant que les attaques sur ses populations n'auront pas cessé. "Aucune population ne devrait être la cible de ce type d'attaques, ou même de vivre dans la crainte de telles actions", a-t-il ajouté.

M. Roed-Larsen a réaffirmé que la seule solution à la crise israélo-palestinienne était politique et que le seul moyen d'y parvenir était l'application immédiate de la "feuille de route" pour le Moyen-Orient.

L'Envoyé spécial de l'ONU a fait ces remarques lors de la publication de deux rapports, de la Banque mondiale et de l'ONU, consacrés à la situation de l'économie palestinienne. Selon les sources de la Banque mondiale (rapport en anglais), en effet, 27 mois après le début de l'intifada, 60% de la population de la rive occidentale et de Gaza vivent avec moins de deux dollars par jour. Le nombre des personnes nécessiteuses a triplé depuis septembre 2000, passant de 637 000 à près de deux millions aujourd'hui.