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La première phase du rapatriement des réfugiés rwandais par le HCR commence lundi prochain

La première phase du rapatriement des réfugiés rwandais par le HCR commence lundi prochain

Réfugiés rwandais au camp de Nakivale, en Ouganda
L'Agence de l'ONU pour les réfugiés s'apprête à lancer, lundi prochain, la première phase d'un programme de rapatriement des réfugiés rwandais de l'Ouganda dans le cadre d'une action plus vaste englobant plusieurs nations africaines.

L'Agence de l'ONU pour les réfugiés s'apprête à lancer, lundi prochain, la première phase d'un programme de rapatriement des réfugiés rwandais de l'Ouganda dans le cadre d'une action plus vaste englobant plusieurs nations africaines.

Dans le cadre d'une opération organisée par le HCR ainsi que les Gouvernements de l'Ouganda et du Rwanda, à l'intention des 23 000 Rwandais qui se trouvent en Ouganda, un convoi de cinq camions doit rapatrier lundi un premier groupe de 200 réfugiés sur les 1 165 Rwandais inscrits auprès du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR).

Ni le Gouvernement ougandais ni le HCR ne trouve alarmante la faible proportion de Rwandais candidats au rapatriement après les trois mois de campagne tentant de les convaincre qu'ils peuvent rentrer chez eux, selon les informations recueillies par le réseau d'information régional de l'ONU (IRIN).

La ministre ougandaise en charge de la planification préalable aux catastrophes et des réfugiés, Christine Apuru, estime qu'il ne s'agit que d'une question de temps avant que « le reste des réfugiés rwandais ne s'en aille également », indique l'IRIN.

« Beaucoup de ceux qui sont actuellement inscrits avaient des sentiments mitigés même après la signature de l'accord de rapatriement en juillet 2003. Mais avec la campagne que nous avons menée et la visite de la délégation du Gouvernement rwandais qui s'est rendue dans les camps et après les films sur le nouveau Rwanda que nous leur avons montrés, ils ont commencé à se faire inscrire », a expliqué la ministre.

Pour le représentant du HCR en Ouganda, Dennis Duncan, toujours cité par l'IRIN, il est possible qu'il y ait quelques « pommes pourris » dans le lot de ceux qui ne veulent pas rentrer mais la réticence s'explique plutôt de son point de vue par « une appréhension compréhensible mais probablement temporaire. »

« Et puis il ne faut pas perdre de vue que c'est bientôt la saison des récoltes et certains veulent récolter ce qu'ils ont semé », ajoute Dennis Duncan.

Le rapatriement des réfugiés rwandais, estimés à la mi-2003 à 60 000, a fait l'objet d'accords similaires entre le HCR et le Burundi, la République Centrafricaine, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, la République du Congo, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.