Le Conseil de sécurité est informé des "violations flagrantes" des droits de l'homme au Congo-Kinshasa
Profondément préoccupés par la poursuite d'intenses combats en République démocratique du Congo (RDC) malgré la signature d'accords de cessez-le-feu, deux hauts responsables des Nations Unies ont souligné la détérioration de la situation des droits de l'homme dans ce pays.
Intervenant cet après-midi devant le Conseil de sécurité, le chef du Département des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Jean-Marie Guéhenno, a insisté sur l'instabilité qui persiste dans le nord-est de la RDC et souligné les efforts de la Mission de l'ONU au Congo-Kinshasa (MONUC) en vue de désarmorcer les tensions entre diverses factions et de faciliter la mise en place de dispositifs d'édification de la paix. "Toutefois, tant que la culture de l'impunité qui règne actuellement en RDC n'est pas officiellement évincée, les progrès politiques que nous recherchons seront difficiles à obtenir", a-t-il dit.
Pour sa part, le Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Sergio Vieira de Mello, a dénoncé "la détérioration sensible" de la situation des droits de l'homme en RDC, affirmant que les informations recueillies sur le terrain faisaient état de nombreux cas de "persécution sur la base d'appartenance ethnique ou tribale, d'extorsion, de viol et d'autres formes de violences sexuelles à l'encontre des femmes, d'exécutions extra-judiciaires et de recrutement forcée".
"Dans ces conditions, le Conseil souhaitera peut-être rappeler aux différents combattants et à leurs protecteurs étrangers la nécessité de mettre un terme immédiat aux violations des droits", a dit M. de Mello.