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Kofi Annan invite les factions ivoiriennes à tenir leur engagement en faveur de la fin du conflit dans leur pays

Kofi Annan invite les factions ivoiriennes à tenir leur engagement en faveur de la fin du conflit dans leur pays

Intervenant aujourd'hui à l'ouverture du Sommet de Paris sur la Côte d'Ivoire, qui a réuni l'ensemble des courants politiques ivoiriens et d'autres parties concernées, le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a appelé les factions ivoiriennes à respecter leur engagement en faveur de la fin du conflit dans leur pays et invité la communauté internationale à apporter son concours aux efforts en ce sens.

Intervenant aujourd'hui à l'ouverture du Sommet de Paris sur la Côte d'Ivoire, qui a réuni l'ensemble des courants politiques ivoiriens et d'autres parties concernées, le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a appelé les factions ivoriennes à respecter leur engagement en faveur de la fin du conflit dans leur pays et invité la communauté internationale à apporter son concours aux efforts en ce sens.

"La stabilité de la Côte d'Ivoire dépendra de l'émergence et de la consolidation de la justice nationale, de l'édification d'un système de défense et de sécurité capable de protéger les populations et le territoire national, et, avant tout, d'une gouvernance responsable et unificatrice", a déclaré en substance le Secrétaire général. M. Annan a indiqué que l'amnistie accordée aux rebelles était essentielle à la réconciliation nationale, précisant que les exactions commises contre des civils innocents ne devaient pas rester impunies.

Le Secrétaire général a également réaffirmé le soutien de l'ONU au peuple ivoirien et invité tous ceux présents "à ne pas décevoir les espoirs que suscite la conclusion de cet accord de paix".

M. Annan devait répéter son appel à l'action dans ses remarques à l'occasion de la réunion sur le dispositif de suivi de l'accord de paix. "La conclusion de cet accord n'est qu'un début", a-t-il dit. "Le véritable travail d'application déterminée, durable et de bonne foi de ce document commence maintenant".

Le Secrétaire général a exprimé par ailleurs sa conviction qu'en cas de formation imminente d'un gouvernement d'unité nationale, comme le prévoit l'accord, "il serait rapidement possible de consolider le cessez-le-feu, de commencer le désarmement, et d'aider le Gouvernement à assurer le retour à la normale".

Les factions ivoiriennes ont accepté de constituer un comité international de suivi chargé de vérifier l'application effective de l'accord. Le comité, qui siègera à Abidjan, sera composé de représentants de l'ONU, de la Commission économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de l'Union africaine, de l'Union européenne (UE), de la France, des pays du "Groupe des Huit", de la Banque mondiale, du Fonds monétaire internationale (FMI) et de l'Organisation internationale de la Francophonie. Le Secrétaire général a indiqué que le comité se réunirait pour la première fois au début de février. Sa première mission sera de fixer un calendrier d'application de l'accord.