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Bangladesh: les experts de l'ONU craignent qu'une loi ne compromette les droits des détenus

Bangladesh: les experts de l'ONU craignent qu'une loi ne compromette les droits des détenus

Deux experts de l'ONU en droits de l'homme ont invité aujourd'hui le Gouvernement du Bangladesh à veiller à ce que ses récents efforts en matière de lutte contre la criminalité ne compromettent les droits essentiels des détenus ou entravent les enquêtes humanitaires sur d'éventuelles violations de leurs droits.

Asma Jahangir, Rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme de l'ONU sur les exécutions extra-judiciaires, sommaires ou arbitraires, et Theo van Boven, Rapporteur spécial sur la torture, ont exprimé leur crainte en prévision de la possible adoption dimanche prochain par le Parlement de ce pays d'un décret en vertu duquel les décès ou la torture présumée des personnes détenues par l'armée ne feraient l'objet d'aucune enquête ou de poursuites judiciaires des responsables.

Dans un communiqué adressé aux autorités de Dacca, les deux experts appellent le Gouvernement à garantir que toutes les allégations de torture et les cas de décès en détention feraient l'objet d'une enquête approfondie par un organisme indépendant, conformément aux normes internationales dans ce domaine.

Le décret, publié par la Présidence du Bangladesh le 9 janvier, accorde l'immunité judiciaires aux membres des forces armées et aux fonctionnaires de l'administration qui ont participé à des activités qui, à des titres divers, ont violé les droits fondamentaux des détenus entre le 16 octobre 2002 et le 9 janvier 2003.