Le Président du Nigéria exhorte la communauté internationale à manifester son soutien au Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique

Dans son intervention ce matin à l'ouverture de la quatrième journée du débat de haut niveau de l'Assemblée générale de l'ONU, le Président du Nigéria, Olusegun Obasanjo, a exhorté la communauté internationale à manifester son soutien au Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD). Cette initiative africaine, qui a été endossée au mois de juin par le Sommet des pays du G8 réuni à Kananaskis, au Canada, fera l'objet d'un débat spécial demain à l'Assemblée générale.
Pour sa part, Farouk Al-Shara, Ministre des affaires étrangères de la Syrie, a affirmé en substance que la seule voie de sortie de la crise du Moyen-Orient réside dans l'obligation qui doit être faite à Israël de respecter les 28 résolutions du Conseil de sécurité sur la question du Moyen-Orient. Le Ministre syrien a réitéré la volonté de tous pays arabes de faire du Moyen-Orient une zone exempte d'armes de destruction massive à condition qu'Israël place aussi ses installations nucléaires sous le contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Jaap De Hoop Scheffer, Ministre des affaires étrangères des Pays-Bas, a affirmé que le retour sans délai des inspecteurs des Nations Unies en Iraq était indispensable à la crédibilité des Nations Unies. Il a aussi estimé que le conflit israélo-palestinien ne pouvait être envisagé du seul point de vue de la lutte contre le terrorisme. Certes, a-t-il déclaré, le terrorisme doit s'arrêter en raison des souffrances qu'il engendre, mais les parties doivent avant tout s'engager pleinement dans un dialogue sur tous les aspects de la crise dans la région.
M. Vilayat Guliyev, Ministre des affaires étrangères de l'Azerbaïdjan, a constaté que la situation au Nagorno-Karabakh, territoire de l'Azerbaidjan occupé par l'Arménie, n'a toujours pas été débloquée. Cette sécession unilatérale ne saurait être tolérée, a-t-il précisé, avant de déplorer que toutes les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité à ce jour soient demeurées lettres mortes.
De son côté, Wlodzimierz Cimoszewicz, Ministre des affaires étrangères de la Pologne, s'est prononcé en faveur d'une révision de la Charte de l'ONU qui devrait concerner en particulier le Conseil de sécurité, sa composition et ses instruments, les attaques terroristes du 11 septembre 2001 ayant révélé certaines insuffisances au niveau de la Charte. La révision devrait conduire à élargir les principes de l'ONU dans le domaine du multilatéralisme, de la cohésion de l'action de l'ONU et des arrangements régionaux, et de l'inclusion des ONG et de la société civile dans les missions des Nations Unies, a précisé le ministre.
Ont également participé au débat de ce matin le Premier Ministre du Lesotho, ainsi que les Ministres des affaires étrangères du Togo, de Bahreïn, du Gabon, du Portugal, de la Mongolie et de Trinité-et-Tobago.