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Les dirigeants africains s'engagent à piloter les progrès du continent, mais affirment que l'aide extérieure reste nécessaire

Les dirigeants africains s'engagent à piloter les progrès du continent, mais affirment que l'aide extérieure reste nécessaire

La constitution de l'Union africaine (UA) et l'adoption du Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) illustrent la détermination du continent de sortir de la pauvreté, mais l'aide internationale reste nécessaire pour assurer le succès de ces initiatives. C'est ce qu'ont souligné en substance ce matin plusieurs dirigeants africains lors de la deuxième journée du débat de haut niveau de l'Assemblée générale.

La constitution de l'Union africaine (UA) et l'adoption du Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) illustrent la détermination du continent de sortir de la pauvreté, mais l'aide internationale reste nécessaire pour assurer le succès de ces initiatives. C'est ce qu'ont souligné en substance ce matin plusieurs dirigeants africains lors de la deuxième journée du débat de haut niveau de l'Assemblée générale.

Dans son intervention, le Président John Agyekum Kufuor du Ghana, a affirmé que les investisseurs étrangers devraient être attirés par les conditions économiques favorables en Afrique, et non par des considérations humanitaires. "Cette injection de capitaux devrait permettre d'accélérer le décollage de nos économies", a-t-il observé. "La récente constitution du NEPAD constitue une excellente occasion pour réaliser cet objectif".

Pour sa part, le Président de Madagascar, Marc Ravalomanana, a exprimé sa gratitude à l'ONU d'avoir aidé au règlement de la crise post-électorale dans son pays, et s'est engagé à prendre toutes les mesures nécessaires "pour mieux gérer les finances publiques et l'aide internationale".

Madagascar est disposé à redoubler d'efforts pour reprendre la voie du développement, a lancé le Président malgache; ce processus ne pourra être amorcé, toutefois, sans l'aide de la communauté internationale, a-t-il dit.

Pierre Buyoya, Président du Burundi, a affirmé que le climat politique s'est considérablement améliorée dans son pays depuis la mise en place d'institutions intérimaires en novembre dernier. Cependant, a-t-il prévenu, d'autres défis doivent être surmontés, dont, notamment, la violence, qui constitue la principale menace au processus de paix actuellement en cours.

Le Président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, a souligné que l'aspiration du peuple congolais à la paix avait facilité l'établissement de nouvelles institutions démocratiques dans le pays. Le Président a par ailleurs déclaré qu'avec cinq de ses voisins le Congo avait lancé une campagne destinée à la préservation des ressources naturelles du Bassin du fleuve Congo. Cette initiative devrait inciter d'autres efforts au niveau régional pour assurer le développement durable, a-t-il dit.

Le Premier ministre de Maurice, Anerood Jugnauth, a constaté pour sa part que, contrairement aux années précédentes, l'Assemblée n'était pas soumise cette année à une litanie d'horreurs sortant du continent. "L'Afrique est plus que jamais déterminée à maîtriser son destin, et à aborder sous tous leurs aspects les problèmes brûlants de notre temps - pauvreté, famine et sous-développement, qui ont pendant longtemps fragilisé des millions d'habitants du continent", a-t-il dit.