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Congo démocratique: l'ONU confirme qu'un groupe rebelle est responsable de meurtres extra-judiciaires

Congo démocratique: l'ONU confirme qu'un groupe rebelle est responsable de meurtres extra-judiciaires

Des membres appartenant à un groupe rebelle, le Ralliement congolais pour la démocratie (RCD)- Goma, sont responsables de meurtres extra-judiciaires commis dans la ville de Kisangani, en République démocratique du Congo (RDC), du 16 au 22 juin. Telle est la conclusion d'une enquête menée sur le terrain par une délégation d'experts de l'ONU.

Des membres appartenant à un groupe rebelle, le Ralliement congolais pour la démocratie (RDC) - Goma, sont responsables de meurtres extra-judiciaires commis dans la ville de Kisangani, en République démocratique du Congo (RDC), du 16 au 22 juin. Telle est la conclusion d'une enquête menée sur le terrain par une délégation d'experts de l'ONU.

Dans une déclaration publiée aujourd'hui à Genève, Asma Jahangir, Rapporteur spécial de l'ONU pour les exécutions extra-judiciaires, sommaires ou arbitraires, de retour d'une mission en RDC, a confirmé que des cadres du RCD ont tué des civils et exécuté des hommes en uniforme, à la suite de la tentative d'insurrection du 14 mai dans cette localité sous leur contrôle.

S'adressant ce matin aux journalistes, Mme. Jahandir a estimé à 150 au moins le nombre des victimes de ces massacres. "Mais qu'importe qu'il y ait eu 100, ou 150 ou 200 morts?, a-t-elle dit. "L'important, c'est qu'il y a eu des victimes".

Dans son communiqué, elle explique par ailleurs que la tension qui perdure sur place l'avait empêché de rencontrer certaines personnes qui avaient des renseignements précieux sur ces événements, mais qui craignaient d'être vues en sa compagnie.

Prévenant que la situation à Kisangani demeurait explosive, le Rapporteur a préconisé l'adoption de mesures destinées à décourager de nouvelles violences. "Les excès commis par les membres du RCD risquent de provoquer des représailles et se propager à d'autres régions de la RDC, car, à l'heure actuelle, il n'y aucun dispositif de dissuasion qui fonctionne", conclut-elle.