L'actualité mondiale Un regard humain

Le secrétaire général envisage la possibilité de saborder la mission d'enquête au Moyen-Orient

Le secrétaire général envisage la possibilité de saborder la mission d'enquête au Moyen-Orient

Kieran Prendergast
Compte tenu de la conviction du secrétaire général qu'il n'est pas possible de présenter un rapport "minutieux, digne de foi et équilibré" sans la pleine coopération des autorités israéliennes, M. Annan envisage la possibilité de saborder la mission d'enquête qu'il se proposait d'envoyer au Moyen-Orient. C'est ce qu'a affirmé à midi dans une déclaration à la presse le responsable de l'ONU pour les questions politiques, Kieran Prendergast. Auparavant, celui-ci avait informé le Conseil de sécurité de la décision du Cabinet israélien.

Compte tenu de la conviction du secrétaire général qu'il n'est pas possible de présenter un rapport "minutieux, digne de foi et équilibré" sans la pleine coopération des autorités israéliennes, M. Annan envisage la possibilité de saborder la mission d'enquête qu'il se proposait d'envoyer au Moyen-Orient. C'est ce qu'a affirmé à midi dans une déclaration à la presse le responsable de l'ONU pour les questions politiques, Kieran Prendergast. Auparavant, celui-ci avait informé le Conseil de la décision du gouvernement israélien.

Après avoir rappelé que la mission avait été établie avec des assurances de coopération totale des autorités israéliennes, M. Prendergast a souligné que l'évolution rapide de la situation sur le terrain rendait de plus en plus difficile la tâche de la mission d'enquête de déterminer avec précision ce qui s'était passé à Djénine.

En outre, a noté M. Prendergast, la décision d'aujourd'hui du Cabinet israélien ne permettait pas de penser que les difficultés inhérentes au déploiement d'une telle mission sur le terrain pourraient être aplanies dans l'immédiat.

Pour sa part, l'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, John Negroponte, a précisé que le Conseil de sécurité attendrait une décision définitive du secrétaire général sur le sort de la mission d'enquête avant de se prononcer. "Le Conseil a récemment réitéré son soutien à cette initiative du secrétaire général", a-t-il rappelé.

Plus tôt dans la matinée, le secrétaire général avait déclaré à la presse qu'il attendait toujours la réponse officielle du gouvernement israélien sur l'envoi de la mission d'enquête à Djénine. Il avait réitéré à cette occasion que l'ONU avait pris en considération les préoccupations exprimées par le gouvernement israélien quant aux modalités pratiques du fonctionnement de la mission. Celle-ci était chargée d'enquêter ce qui s'était passé dans le camp de réfugiés palestiniens de Djénine, sur la rive occidentale, lors de l'incursion militaire israélienne d'il y a 15 jours.

La semaine dernière, une délégation israélienne était venue à l'ONU pour obtenir des éclaircissements sur la composition et le mandat de la mission et pour faire part de la position de son gouvernement sur les différents aspects concernant son déploiement. Les autorités israéliennes s'étaient engagées à faire connaître leur décision à l'ONU en tout début de semaine.

Entretemps, les membres de la mission d'enquête, réunis à Genève depuis la semaine dernière dans l'attente du feu vert des autorités israéliennes pour se rendre sur place, ont passé en revue les modalités pratiques de leur enquête. Plusieurs autres experts des questions de police, militaires et médico-légales étaient venus renforcer son effectif.

Le secrétaire général avait affirmé à plusieurs reprises que la mission ne se rendrait dans la région qu'avec la pleine coopération du gouvernement israélien et de l'Autorité palestinienne, qui avait donné son aval.