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L'ONU réduit sa présence militaire au Timor oriental

L'ONU réduit sa présence militaire au Timor oriental

Un bataillon de casques bleus jordaniens de l'ONU a quitté aujourd'hui sa base de l'enclave d'Oecussi, située au Timor occidental contrôlé par l'Indonésie, dans le cadre de la réduction progressive de la présence militaire de l'Organisation dans le territoire.

La totalité du contingent jordanien devra avoir quitté l'enclave d'Oecussi avant la fin du mois. Ces retraits suivent ceux des troupes philippines et kényennes opérés en fin d'année dernière. D'ici au 20 mai, date de l'accession à l'indépendance du Timor oriental, le nombre des hommes servant dans le cadre de la Mission de l'ONU à Timor Est (ATNUTO) sera passé de 8.000 à 5.000. Le premier bataillon formé de soldats est-timorais devrait devenir opérationnel vers la mi-juin.

Par ailleurs, le ministre des affaires étrangères du Timor oriental, Ramos Horta, et le responsable du département de l'information (DPI) de l'ONU, Shashi Tharoor, ont rejeté publiquement et séparemment les allégations d'un quotidien malaisien selon lesquelles la récente démission du Chef du personnel de l'ATNUTO, Nagalingam Parameswaran, serait imputable à une sous-représentation du personnel asiatique et à une mainmise occidentale sur l'ATNUTO.

Alors que M. Horta a qualifié d'"injuste" l'accusation selon laquelle la Mission de l'ONU serait une mission "blanche, "de nombreuses nationalités ayant travaillé très durement ici", M. Tharoor a souligné que le pourcentage du personnel d'origine asiatique de la Mission était de 21%, et que les quatre fonctionnaires les plus haut placés de l'ATNUTO étaient brésilien, néo-zélandais, malaisien et thaïlandais, "ce qui ne représente pas précisément une domination occidentale".