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À Genève, le GIEC examine l’impact de l'utilisation des terres sur le changement climatique

Des sols sains aident à produire notre nourriture, purifier notre eau, stocker du carbone et réduire les risques de sécheresse et d'inondation.
Photo: FAO / Giuseppe Bizzarri
Des sols sains aident à produire notre nourriture, purifier notre eau, stocker du carbone et réduire les risques de sécheresse et d'inondation.

À Genève, le GIEC examine l’impact de l'utilisation des terres sur le changement climatique

Climat et environnement

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a entamé vendredi, à Genève, sa 50ème session pour examiner jusqu’au 6 août sa dernière évaluation : le Rapport spécial portant sur l’avenir et le rôle des terres dans un contexte de changement climatique.

Le rapport, qui sera publié le 8 août 2019, sous réserve de l'approbation du Groupe d'experts, examine comment l'utilisation des terres contribue aux changements climatiques et comment ces derniers affectent en retour nos terres.

« J'espère que ce rapport sensibilisera l'ensemble de la population aux menaces et aux possibilités que le changement climatique fait peser sur les terres sur lesquelles nous vivons et qui nous nourrissent », a déclaré Hoesung Lee, le Président du GIEC.

Outre l'étude de l'impact du changement climatique sur les terres, le rapport évalue également comment une bonne gestion des terres contribue à la lutte contre le changement climatique et son lien avec la sécurité alimentaire.

« J'espère que ce rapport sensibilisera l'ensemble de la population aux menaces et aux possibilités que le changement climatique fait peser sur les terres sur lesquelles nous vivons et qui nous nourrissent » - Hoesung Lee, Président du GIEC.

Le cinquième rapport d'évaluation du GIEC, publié en 2014, a révélé que l'agriculture, la foresterie et les autres utilisations des terres étaient à l'origine de 24 % des émissions de gaz à effet de serre en 2010.

« Ce rapport aborde les trois conventions de Rio de l'ONU - climat, biodiversité et désertification - et notre rapport reconnaît donc le lien entre ces défis mondiaux et démontre la pertinence politique générale du travail du GIEC », a rappelé Hoesung Lee.

Le titre complet du rapport est Les changements climatiques et les terres : un rapport spécial du GIEC sur les changements climatiques, la désertification, la dégradation des terres, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres. Il s'agit du premier rapport du GIEC dont la majorité des auteurs proviennent de pays en développement.

Le rapport est en cours d'élaboration sous la direction scientifique des trois groupes de travail du GIEC, en consultation avec l'Équipe spéciale des inventaires nationaux de gaz à effet de serre et avec l'appui technique du Groupe de soutien technique du Groupe de travail III.

Evaluation scientifique du changement climatique

Le GIEC est l'organe des Nations Unies chargé d'évaluer la science liée au changement climatique. Le Groupe a été créé par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et l'Organisation météorologique mondiale (OMM) en 1988 pour fournir aux décideurs des évaluations scientifiques régulières sur le changement climatique, ses implications et les risques futurs potentiels, et pour proposer des stratégies d'adaptation et d'atténuation. Le GIEC compte 195 États membres.

Les évaluations du GIEC fournissent aux gouvernements, à tous les niveaux, des informations scientifiques qu'ils peuvent utiliser pour élaborer des politiques climatiques. Elles sont un élément clé des négociations internationales sur le changement climatique. Les rapports du GIEC sont rédigés et examinés en plusieurs étapes, garantissant ainsi objectivité et transparence.

Le GIEC évalue les milliers d'articles scientifiques publiés chaque année pour informer les décideurs de l'état des connaissances sur le changement climatique. Le groupe identifie les points qui font l'objet d'un accord au sein de la communauté scientifique, ceux qui présentent des différences et ceux qui nécessitent des recherches supplémentaires. Elle ne mène pas ses propres recherches.

Pour produire ses rapports, le GIEC mobilise des centaines de scientifiques qui viennent d'horizons divers. Seule une douzaine d'employés permanents travaillent au secrétariat du GIEC.