Facebook Twitter Imprimer Courriel

« La vie après un conflit », une nouvelle exposition de photos au siège de l'ONU à New York, observe comment nos amours et attachements les plus profonds nous façonnent lorsque nous faisons face à un préjudice et à la perte, et comment ils nous poussent à continuer, même après un conflit.
« Ils viennent me voir quand ils ont faim », dit Marceline à propos de ses enfants. Après que la famille de son mari a découvert qu’elle avait été brutalisée et violée pendant le conflit en République centrafricaine, celle-ci a insisté qu’il serait préférable que ses enfants ne vivent pas avec leur mère.
Facebook Twitter Imprimer Courriel

Élodie avait 17 ans lorsque la ville a été attaquée par des groupes armés. Elle et un groupe d’amies sont tombées dans une embuscade tendue par quatre hommes armés, qui les ont violées. Ces hommes lui ont lancé des produits chimiques dans les yeux et elle a ressenti une douleur et une brûlure atroces.
Après plusieurs jours à l’hôpital sans traitement, car tous les médecins avaient fui le conflit, sa vue s’est détériorée, puis elle l’a perdue.
Facebook Twitter Imprimer Courriel

Élodie et sa famille devant leur maison à Abidjan (Côte d’Ivoire).
Comme elle avait appris à cuisiner dès l’enfance, elle est toujours à l’aise en cuisine malgré sa cécité. Elle aide sa mère et sa sœur qui tiennent un petit commerce de restauration. Elle prépare chaque jour des plats qui seront ensuite vendus au marché local.
Facebook Twitter Imprimer Courriel

« Il est important d’avoir une alternative ; il faut apprendre à survivre », explique Charles.
Ayant tout perdu, Charles a décidé de retourner à l’école. Après avoir obtenu son diplôme de fin d’études secondaires, il s’est inscrit à la faculté des lettres où il étudie la communication.
Facebook Twitter Imprimer Courriel

Le quartier d’Élise était assiégé pendant le conflit. Elle a croisé deux hommes vêtus de treillis qui l’ont agressée et violée.
Elle a réussi à se mettre en sûreté. À l’hôpital, elle n’a fait état que de son traumatisme crânien et d’autres blessures, mais a passé sous silence le crime de viol car elle avait honte. « J’avais un homme dans ma vie à l’époque ; je ne voulais pas lui dire que d’autres hommes avaient pris mon corps ».
Élise a fini par en parler à son petit ami, qui l’a quittée. Nombre de ses amis lui ont tourné le dos. Une amie et voisine, Joëlle, l’a assistée pendant sa convalescence. Amélie, la sœur d’Élise, lui a apporté amitié et soutien moral. Grâce au soutien d’amis comme Amélie, Élise a pu surmonter son traumatisme et la dépression qui en a découlé.
Facebook Twitter Imprimer Courriel

Alors qu’elle était enfermée dans un hangar après un viol abominable, le garde d’Aicha, désapprouvant la pratique, lui a dit : « Si tu as assez de force pour fuir, fuis ! »
Aicha a couru en sous-vêtements jusqu’à ce qu’elle atteigne un quartier où habitaient des amies qui se sont occupées d’elle et lui ont donné des vêtements.
À cause du viol, elle a fait une fausse couche. Son mari a appris qu’elle avait été violée et l’a quittée, la laissant avec leurs trois enfants. Aicha habite désormais dans la maison de ses parents.
L’exposition « La vie après un conflit » présente le travail des photographes primés Rena Effendi, Pete Muller et Finbarr O'Reilly. Elle est produite par la Cour pénale internationale en collaboration avec le Fonds au profit des victimes et la Fondation Carmignac. Elle est présentée aux Nations Unies à New York jusqu'au 29 juillet.