Ebola en RDC : la recrudescence des violences empêche la riposte d’accéder à certaines zones clefs
En RDC, le nombre hebdomadaire de nouveaux cas de maladie à virus Ebola a diminué progressivement, avec seulement sept cas signalés la semaine dernière. Pour l’Organisation mondiale de la santé, la diminution progressive du nombre de nouveaux cas d’Ebola en RDC au cours des 3 dernières semaines, témoigne de l’efficacité des travailleurs en première ligne, du système d'alerte très actif et du système de surveillance.
Toutefois, les regains de violence (attribués aux groupes armés) cette semaine, notamment à Beni, Oicha et Butembo, inquiètent l’OMS.
L'empreinte de ces violences se calque à nouveau sur celle d'Ebola.
Ces régions comptaient un nombre limité de chaînes de transmission et une possibilité réelle de briser la chaîne de transmission et d'éclosion.
Aussi Oicha a connu un grand nombre de contacts à haut risque et une chaîne de transmission très sérieuse, qui nécessite un suivi médico-légal, et la recherche des contacts, pour accélérer la vaccination. Or l’insécurité et les manifestations connexes des communautés ont entraîné des suspensions des activités d’intervention dans ces zones sanitaires.
L'OMS est « très alarmée » : le manque d'accès et le manque de sécurité empêcheraient désormais que l'agence et ses partenaires mettent fin à cette épidémie, et pourraient même entrainer un regain de la maladie.
(Mise en perspective : Cristina Silveiro)