L'UNICEF et Toya Delazy ont annoncé jeudi leur collaboration pour la production de la vidéo de la chanson « Khula Khula » du nouvel album « Uncommodified » de la chanteuse et compositrice sud-africaine.
Cette alliance en faveur de l’autonomisation des filles en Afrique a pour objectif de sensibiliser le public aux défis auxquels sont confrontées les filles en Afrique - tels que la violence, le mariage précoce, l'exploitation et les pratiques néfastes - qui empêchent les filles de réaliser leur plein potentiel et leur capacité à participer à leurs communautés.
Le mot « khula » en zulu signifie « croitre » ou « grandir », explique l’UNICEF, soulignant que le clip se concentre sur une fille, vivant seule dans une forêt, qui rêve d'une vie meilleure. En utilisant son intelligence et son ingéniosité, elle rassemble des outils et des machines mis au rebut et construit son propre avion, qu'elle utilise pour échapper à sa situation. Pendant ce temps, Toya encourage la fille.
"Nous voulions mettre en évidence les manières silencieuses et pas si silencieuses dont nos filles vivent l'exclusion et l'oppression", a expliqué Toya. "Mais il y a aussi un message positif qui exprime la force que chaque fille porte dans son esprit - la possibilité et la volonté de s'élever au-dessus de ses circonstances."
Pour y arriver, l'UNICEF appelle à faire les investissements nécessaires dans les soins de santé, l'éducation, la protection et l'autonomisation des femmes et des filles.
Un défi d’autant plus important que la population infantile africaine devrait augmenter de 170 millions d'ici 2030, portant à 750 millions le nombre de moins de 18 ans sur le continent, qui exigeront tous des gouvernements augmenter les investissements dans des services de qualité.
"Je crois que chaque enfant devrait recevoir des soins de santé de base et une éducation de qualité", a déclaré Toya Delazy. "Si les filles en Afrique peuvent se lever et planer, alors tout le continent le peut aussi."
(Interview : Patsy Nakell, cheffe de communication de l’unité des services africains de l’UNICEF à Joannesbourg; propos recueillis par Cristina)