Des leaders religieux du monde entier lancent un nouveau plan d’action pour prévenir l’incitation à la violence
Des leaders religieux du monde entier se sont réunis, le vendredi 14 juillet 2017, au Siège de l’ONU, pour lancer, en présence du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, un nouveau plan d’action pour prévenir de futurs génocides. Plus précisément, le « Plan d’action visant à prévenir l’incitation à la violence qui pourrait conduire à des atrocités criminelles» a pour objectif de «prévenir, renforcer et construire» des mesures visant à contrer le genre d’idéologie qui conduit au génocide.
Ce plan est le point culminant de deux ans de consultations dirigées par Adama Dieng, le Conseiller spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la prévention du génocide, qui est l’invité d’ONU Info et d’Escale cette semaine.
Lors du lancement du nouveau plan, qui est également connu comme étant le Plan d’action de Fès sur le rôle des chefs religieux pour prévenir l’incitation à la violence qui pourrait conduire à des atrocités, le Secrétaire général, António Guterres estimé que : « la voix, l’autorité et le rôle d’exemple des chefs religieux sont cruciaux ».
Le Plan d’action de Fès est le résultat de deux ans de consultations menés par le Conseiller spécial sur la prévention du génocide, Adama Dieng, avec des chefs religieux de différentes religions à travers le monde et des organisations religieuses. Les premiers éléments de ce plan ont été adoptés à Fès, au Maroc en 2015.
« Ce plan est basé sur un engagement visant à promouvoir la paix, la compréhension, le respect mutuel et les droits fondamentaux de toutes les personnes. Cela comprend les droits à la liberté de religion et de conviction, d’opinion et d’expression, et d’association pacifique », a souligné M. Guterres. « Ce plan d’action énonce un large éventail de façons dont les chefs religieux peuvent empêcher l’incitation à la violence et contribuer à la paix et à la stabilité ».
Le plan souligne également l’importance des femmes et des jeunes dans toutes les initiatives de prévention et contient des recommandations pour les États et la communauté internationale.
Le chef de l’ONU a réclamé la diffusion et la mise en oeuvre la plus large possible de ce plan d’action. « Il peut aider à sauver des vies, à réduire les souffrances et à réaliser notre vision partagée de sociétés pacifiques, inclusives et justes dans lesquelles la diversité est valorisée et les droits de tous les individus sont protégés », a-t-il estimé.
Interview :
• Adama Dieng, Conseiller spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la prévention du génocide
_ Interview, production et présentation : Jérôme Longué
_ Mixage : Carlos Macias