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Songhoy Blues : la musique ou rien

Songhoy Blues : la musique ou rien

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Cette semaine, Escale met à l’honneur la musique malienne avec le groupe Songhoy Blues.

Ses quatre membres étaient récemment en concert au Siège de l’ONU à New York dans le cadre d’une soirée qui a débuté avec la projection d’un film sur les musiciens originaires du nord du Mali.

Réalisée par Johanna Schwartz, le documentaire « They will have to kill us first » retrace le parcours de plusieurs musiciens après l’arrivée, en 2012, des islamistes dans le nord du Mali. Une arrivée marquée par, non seulement l’imposition de la Charia et la destruction de nombreux mausolées, mais aussi l’interdiction pure et simple de la musique.

Bouleversée à l’idée que les musiciens maliens soient condamnés au silence; et convaincu que leur histoire permettrait de mieux illustrer la situation actuelle au Mali qu’un film sur le conflit, Johanna Schwartz, une réalisatrice britannique, s’est rendue à Bamako et dans des camps de réfugiés au Burkina Faso pour suivre le parcours des chanteuses Disco et Kharia Arby, du guitariste Moussa Sidi et des Songhoy Blues.

Autant de musiciens qui, au lieu de faire taire leurs instruments et leur voix, ont décidé de résister.

Comme le dit dans le film Oumar Touré, le bassiste de Songhoy Blues, « il faut créer quelque chose pour se remonter de la douleur. Il faut résister, et notre moyen de résistance c’est les instruments ».

Interview :

Aliou Touré, chanteur, Songhoy Blues

Garba Touré, guitariste, Songhoy Blues

Oumar Touré, bassiste, Songhoy Blues

Nathanael Dembélé, batteur, Songhoy Blues

Johanna Schwartz, réalisatrice « They Will Have to Kill Us First »

Extraits musicaux :

(tirés de l’album Music In Exile de Songhoy Blues)

Ai Tchere Bele, Soubour, Al Hassidi Terei, Petit Métier et Mali

_ Interview, présentation, production et mixage: Isabelle Dupuis

_Prise de son : Carlos Macias

Crédit Photo
Andy Morgan/They Will Have To Kill Us First