Des centaines d’enfants voire beaucoup plus ont été recrutés au Mali dans les rangs d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), d’Ansar Dine, du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA). C’est ce qu’affirme « Où sont-ils? La situation des enfants dans le conflit armé au Mali », le rapport du réseau d’ONG « Watchlist on Children and Armed Conflict » présenté fin juin à la presse, au Siège de l’ONU à New York.

« Où sont-ils? La situation des enfants dans le conflit armé au Mali » est le tout premier rapport sur les enfants et le conflit qui a éclaté au Mali, en janvier 2012. Il recense de nombreux cas d’enrôlement d’enfants, de meurtres, de mutilations, de viols et autres violences sexuelles, sans compter les attaques contre les établissements scolaires.

Comme c’est le 1er juillet 2013 que doit commencer la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), autorisée par la résolution 2100 (2013) du Conseil de sécurité, le rapport de « Watchlist » lui demande de rectifier le tir car à ce stade une seule personne est prévue pour la protection de l’enfant. Le rapport adresse des recommandations à neuf autres groupes d’acteurs. L’auteure du rapport, Layal Sarrouh, qui s’est rendu en mars sur place pour rédiger le document, insiste sur la « nécessité absolue » de bien former les troupes de la Mission de l’ONU et d’établir dès maintenant des procédures opérationnelles permanentes traitant de la situation des enfants dans le conflit.

Interview : Layal Sarrouh, chercheuse au sein du réseau d’ONG Watchlist on Children and Armed Conflict

Production et présentation : Jérôme Longué

Interview et mixage : Cristina Silveiro