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Au-delà de la résolution 1738 : Protéger les journalistes, dans les conflits comme dans les démocraties

Au-delà de la résolution 1738 : Protéger les journalistes, dans les conflits comme dans les démocraties

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Fin 2006, le Conseil de sécurité adoptait pour la première fois une résolution portant expressément sur la sécurité et la protection des journalistes, des professionnels des médias et du personnel associé dans les situations de conflit. Cinq ans et demi après l’adoption de la résolution 1738, et à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, les missions permanentes de la France et de la Grèce auprès de l’ONU, en collaboration avec l’UNESCO, ont organisé un événement spécial pour faire le point sur la mise en œuvre de cette résolution et rappeler l’importance de protéger les journalistes.

Reporters, photographes et caméramans jouent un rôle essentiel. Non seulement ils informent les populations et la communauté internationale, mais ils sont des témoins privilégiés de ce qui se passe sur le terrain, allant parfois jusqu’à aider à l’établissement des violations graves des droits de l’homme. Confrontés à des conditions difficiles, ils doivent souvent surmonter nombre d’obstacles et d’entraves. Un travail, qui plus est, dangereux, car outre les risques inhérents à un conflit, ils peuvent être perçus comme des « témoins gênants ». Ainsi, depuis l’adoption de la résolution 1738, il y a un peu plus de cinq ans, 500 journalistes ont été tués pour avoir tenté d’exercer leur métier.

Bien que les récents mouvements populaires du Printemps arabe aient permis de mettre en lumière la violence à l’égard des journalistes, ces menaces n’existent pas qu’en période de conflit. Ces dernières années ont ainsi vu de nombreux cas d’intimidation mais aussi d’assassinat de journalistes dans des pays pourtant considérés comme démocratiques, à l’instar du Brésil et du Mexique.

Il y a lieu alors de se demander à quoi sert la résolution 1738 et comment peut-elle constituer la fondation pour une protection plus large des journalistes qui exercent leur métier, que ce soit en période de conflit ou non.

Invités :

Romain Nadal, porte-parole du Quai d’Orsay

Andrei Netto, correspondant à Paris du quotidien brésilien « O Estado de São Paulo »

Philippe Kridelka, Directeur du Bureau de liaison de l'UNESCO à New York

Interviews et production : Cristina Silveiro

Assistant de production : Frédéric Choinière