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L'Assemblée du Kosovo doit commencer ses travaux immédiatement, selon l'Envoyé de l'ONU

L'Assemblée du Kosovo doit commencer ses travaux immédiatement, selon l'Envoyé de l'ONU

carte du Kosovo
Ouvrant la première session de l'Assemblée issue des élections d'octobre au Kosovo, le Représentant spécial du Secrétaire général a souligné l'attente suscitée pour qu'elle réalise des progrès sur les normes prioritaires, de manière transparente et responsable, sans écarter la possibilité de sanctions contre ceux qui y mettraient des entraves.

« En tant que membres de l'organe représentatif et législatif le plus élevé des Institutions provisoires d'administration autonome (PISG selon leur acronyme anglais), vous n'avez pas seulement une responsabilité envers vos électeurs, dont la confiance doit être honorée, mais aussi envers le Kosovo tout entier », a déclaré aujourd'hui le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Kosovo, Søren Jessen-Petersen, à l'ouverture de la première session de la nouvelle Assemblée du Kosovo.

« Je suis heureux de pouvoir vous dire que j'ai reçu un ferme soutien du Conseil de sécurité quant à la stratégie pour aller de l'avant » (voir notre dépêche du 29 novembre 2004), ce qui signifie qu'il existe aussi « une vive attente quant à la capacité du Kosovo à réaliser de véritables progrès sur les normes » avant le statut final, dans la perspective de leur évaluation à la mi-2005, a déclaré Søren Jessen-Petersen à la nouvelle Assemblée issue des élections d'octobre dernier.

« A présent, c'est à vous de fournir des résultats », a décaré le Représentant spécial qui a souligné l'importance pour l'Assemblée de commencer ses travaux immédiatement.

Le Représentant spécial et chef de la Mission des Nations Unies au Kosovo (MINUK) a aussi réitéré son attachement à ce que le processus législatif soit ouvert, démocratique et transparent, en pleine conformité avec le Cadre constitutionnel, indique le communiqué de la MINUK.

Il a engagé l'Assemblée à poursuivre l'usage de procéder à des audiences publiques d'experts et à prendre en compte la participation des Serbes du Kosovo en dépit de leur faible représentation aux élections, due à un taux de participation « malheureusement très bas ».

Surtout, a-t-il souligné, « il est de la responsabilité de chaque représentant de prendre en compte des propositions viables. Si la MINUK a décidé de transférer aux PISG toutes les compétences qui ne relèvent pas de l'exercice de la souveraineté, notamment les retours et les communautés, l'énergie et les mines et l'administration locale, « ce transfert n'a de sens que s'il produit des mesures productives et positives ».

Réitérant la détermination qu'il avait exprimée devant le Conseil de sécurité, Søren Jessen-Petersen a indiqué qu'il ferait usage des outils à sa disposition, pour assurer le suivi et le contrôle mais aussi mettre en oeuvre des sanctions, contre tout haut responsable qui manquerait à ses obligations ou qui bloquerait les réformes dans le domaine des minorités, de la liberté de mouvement, des retours, de la fourniture équitable des services, de la promotion de médias responsables et de la sécurité.

« Les 12 prochains mois seront cruciaux pour le Kosovo », a-t-il souligné, précisant que la MINUK était prête à apporter son aide pour renforcer les capacités de l'Assemblée.