Abus sexuels confirmés en R.D. du Congo : une situation honteuse, s'indigne Kofi Annan
Indiquant avoir pris connaissance à à Dar es-Salaam d'un compte-rendu sur les enquêtes menées par les Nations Unies à la suite d'allégations d'exploitation et d'abus sexuels dont se serait rendu coupable le personnel de maintien de la paix, civil et militaire, Kofi Annan indique, dans un message communiqué aujourd'hui, qu'il n'avait pu que constater qu'il existait des preuves évidentes, qualifie la situation de « honteuse » et fait part de son indignation
Il fait observer toutefois que ces allégations ne concernent qu'un petit nombre de personnel des Nations Unies mais n'en estime pas moins « impératif » que les enquêtes menées par la MONUC [Mission des Nations Unies en RDC] et le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) soient accélérées.
« Nous ne connaîtrons pas le repos tant que nous n'aurons pas éliminé ces pratiques au sein de la MONUC, au sein de toute autre opération de maintien de la paix, dans toute l'Organisation. Et nous devons nous assurer que les auteurs rendront pleinement comptes de ces actes », déclare le Secrétaire général.
Il rappelle qu'il pratique une politique de tolérance zéro à l'égard des exploitations et abus sexuels et qu'elle ne souffre pas d'exception.
« Je suis déterminé à mettre en ?uvre cette politique de manière transparente », poursuit-il, précisant qu'à cet effet, il avait demandé, en juillet dernier au Prince Zeid Ra'ad Al-Hussein, le Représentant permanent de la Jordanie auprès des Nations Unies ? lui-même acteur expérimenté du maintien de la paix ? d'agir en tant que conseiller sur cette question douloureuse.
Précisant qu'il était en train d'examiner d'autres mesures à prendre, il avait dans l'intervalle demandé au Département des opérations de maintien de la paix d'envoyer, dans les meilleurs délais, une équipe d'enquête spéciale en RDC afin d'examiner les cas en suspens.