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L'Envoyé de l'ONU appelle au maintien du niveau des forces de l'OTAN au Kosovo

L'Envoyé de l'ONU appelle au maintien du niveau des forces de l'OTAN au Kosovo

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De la capacité de maintenir l'ordre public dépend la création d'une société multiethnique stable au Kosovo, a déclaré le chef de la Mission de l'ONU dans la province aux Etats membres de l'OTAN, les appelant à maintenir le niveau de ses forces de sécurité au Kosovo dans cette nouvelle « phase décisive » précédant la formation d'un nouveau gouvernement « ouvert aux minorités».

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Kosovo, Søren Jessen-Petersen, a appelé aujourd'hui à Bruxelles les Etats membres de l'OTAN à « garder le cap » et à maintenir des forces adéquates au Kosovo, au moment où la communauté internationale « entre dans une phase décisive », indique un communiqué de la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) publié aujourd'hui.

« Si nous ne sommes pas capables de contenir les menaces potentielles à la sécurité et à l'ordre public au Kosovo, nous échouerons dans notre objectif visant à créer une société multiethnique stable dans un avenir proche », a déclaré le chef de la MINUK.

Soulignant l'excellente coopération entre la MINUK et la Force au Kosovo (KFOR), le Représentant spécial a affirmé que la sécurité pendant la campagne et les élections au Kosovo avait été très satisfaisante, précisant que « toutes les communautés au Kosovo avaient une obligation de contribuer à la sécurité de l'environnement ».

Il a exprimé l'espoir que les Serbes du Kosovo participeraient à la mise en place des Conseils de prévention de la criminalité et au Groupe consultatif sur la sécurité au Kosovo.

Par ailleurs, le Représentant spécial pour le Kosovo s'est rallié à la position du Procureur général du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie ( TPIY ), Carla del Ponte, sur l'intimidation des témoins.

La justice a un rôle crucial à jouer « sur la voie de la réconciliation et de la stabilisation », a-t-il souligné, indiquant que ce rôle serait mis en danger si le processus judiciaire n'était pas mené « dans le plein respect de la loi ».

Appelant une fois de plus les Serbes du Kosovo à participer au processus politique, Søren Jessen-Petersen a réitéré sa demande au gouvernement en gestation pour qu'il s'ouvre aux minorités.

Il a toutefois précisé que « les institutions provisoires [d'administration autonome] ne devraient pas être tenues pour responsables du manque de progrès directement attribuable aux tentatives faites pour bloquer le processus » (voir sur le transfert de nouvelles compétences au prochain gouvernement, notre dépêche du 8 novembre).