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L'action humanitaire de l'ONU entravée par l'insécurité en Côte d'Ivoire

L'action humanitaire de l'ONU entravée par l'insécurité en Côte d'Ivoire

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La Coordination humanitaire organise une réunion à Dakar vendredi prochain destinée à étudier comment parer à toutes les éventualités au plan régional tandis qu'elle indique que l'ONU étudie le retrait de son personnel humanitaire non essentiel de Côte d'Ivoire.

La Coordination humanitaire de l'ONU (OCHA selon son acronyme anglais) a fait part, lors du point de presse organisé aujourd'hui à Genève, de sa préoccupation à l'égard de la situation en Côte d'Ivoire et notamment du fait que le Nord du pays est privé d'eau et d'électricité depuis le 4 novembre ce qui pose notamment des problèmes de fonctionnement aux hôpitaux.

OCHA essaie toutefois d'apporter son aide et a organisé une réunion qui rassemblera à Dakar, ce vendredi 12 novembre, des représentants d'organisations non gouvernementales et d'agences de l'ONU qui s'efforceront de planifier des mesures d'urgence au plan régional susceptibles de répondre à toutes les éventualités, a indiqué la porte-parole d'OCHA, Elizabeth Byrs.

L'ONU étudie par ailleurs la réduction de son personnel humanitaire non essentiel au fonctionnement de ses activités dans le pays pour limiter les risques en termes de sécurité, a-t-elle ajouté, tout en précisant que l'Organisation s'efforçait de fournir un éventail complet de services dans un contexte qui restait tendu et instable.

Le porte-parole de l'UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l'enfance), Damien Personnaz, a pour sa part lancé un appel à toutes les parties leur demandant d'assurer la protection du personnel humanitaire en Côte d'Ivoire.

Indiquant que l'accès aux hôpitaux posait problème, il a insisté sur le fait que, du point de vue de l'UNICEF, tous les enfants se retrouvant dans des situations de crise devraient avoir accès aux soins de santé de base et à l'éducation et que ce n'était pas le cas actuellement en Côte d'Ivoire.

En raison d'une situation un peu plus calme à Bouaké, dans le Nord du pays hier, l'UNICEF a pu effectuer une évaluation préliminaire qui n'a pas mis en évidence de problèmes humanitaires majeurs dans la région si ce n'est que les hôpitaux ne fonctionnaient actuellement que grâce au personnel de Médecins sans frontières, a précisé Damien Personnaz.

Quant au Programme alimentaire mondial (PAM), il va devoir réduire ses opérations en Côte d'Ivoire pour des raisons liées à la sécurité, a indiqué la porte-parole du PAM, Christiane Berthiaume.

L'agence alimentaire de l'ONU aidait jusqu'alors 800 000 personnes dans le besoin et assurait les repas à l'école de 500 000 enfants, a précisé la porte-parole qui a ajouté que la distribution de vivres se poursuivait dans les camps de personnes déplacées et de réfugiés.