L'actualité mondiale Un regard humain

Mines terrestres et attaques continuent d'entraver les travaux du HCR au Soudan

Mines terrestres et attaques continuent d'entraver les travaux du HCR au Soudan

media:entermedia_image:9e01231e-0002-43f3-be3e-c3e457e793ad
Les mines terrestres, le harcèlement et les attaques lancées par les milices continuent d'entraver les secours et le retour des réfugiés dans l'Ouest du Soudan, indique l'agence de l'ONU pour les réfugiés, qui prépare le retour vers le Tchad de réfugiés installés au Soudan lors du conflit de1984.

Récemment, indique un communiqué du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) publié aujourd'hui, les milices Janjaouites ont attaqué Abu Surug et Bir Seiba, dans le nord de la ville de Geneima, au Darfour Ouest (carte).

Cette attaque menée le 16 octobre a fait 11 victimes et causé la suspension de l'assistance dans ces deux villages, indique le HCR, qui a pu toutefois mener à bien cinq missions à Tendelti, Gellu, Mororo et Rigel el Kobri, près de la frontière soudano-tchadienne (carte), afin d'évaluer l'état des villages abandonnés et détruits.

Selon le porte-parole de l'agence, Ron Redmond, les équipes mobiles de protection ont localisé des dizaines de personnes qui étaient revenues du Tchad après s'y être enfuies et a expliqué que certains avaient pu rentrer chez eux en juillet mais que nombre de réfugiés avaient encore peur d'en faire autant en raison de la situation sécuritaire, un situation difficile non seulement pour les réfugiés mais aussi pour les agences humanitaires, a-t-il souligné.

Le 10 octobre dernier, le village de Masteri, au sud d'El Gemeina, a été déclaré « zone interdite » après l'annonce d'une attaque rebelle contre un poste de police, indique le communiqué.

Le même jour, un véhicule de l'ONG (organisation non gouvernementale) Save the Children a été détruite par une mine anti-tank dans le Nord Darfour, causant la mort de deux membres de l'organisation et en blessant un troisième.

Deux missions du HCR ont dû être abandonnées - l'une d'elles à la pointe de fusils brandis par la police - « à cause de tensions sur la route ».

Le conflit qui sévit au Darfour a déplacé plus de 1,4 millions de Soudanais, dont environ 200 000 ont fui vers le Tchad, rappelle l'agence.

Par ailleurs, le HCR indique que le rapatriement de près de 1 600 réfugiés tchadiens au camp d'Azerni, au nord d'El Geneima, (carte des réfugiés au Darfour) a été finalisé en vue de leur retour vers le Tchad. Ils font partie des quelque 5 000 Tchadiens réfugiés au Soudan après avoir fui la famine et les combats entre le Tchad et la Libye en 1984, indique l'agence de l'ONU pour les réfugiés.