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Libéria : le projet de loi sur la Commission Vérité et Réconciliation transmis à l'Assemblée

Libéria : le projet de loi sur la Commission Vérité et Réconciliation transmis à l'Assemblée

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La Commission Vérité et Réconciliation aidera le Libéria à panser ses blessures, a affirmé le Représentant de l'ONU dans le pays alors que l'Assemblée nationale doit commencer cette semaine ses délibérations sur le projet de loi.

Cette institution « permettra aux Libériens de faire face aux réalités des affrontements de la guerre civile récente et de commencer à envisager l'avenir du pays », a également déclaré, vendredi dernier, Jacques Paul Klein, le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Libéria, au terme d'une séance de travail de deux semaines qui a abouti au projet de loi portant création de la Commission.

Le Représentant spécial a exhorté les membres de la Commission à résister à la tentation d'amnistier les auteurs de sérieuses violations des droits de l'homme. La Commission, selon lui, « servira d'avertissement aux générations futures qui réaliseront à quel point est peu épais le vernis de la civilisation », a-t-il fait observer.

M. Klein a conseillé à l'Assemblée nationale de transition à voter la loi sans tarder. Il est prévu que l'instance législative libérienne commence cette semaine ses délibérations sur le projet.

Le Président du Gouvernement de transition du Libéria, Charles Gyude Bryant, a demandé aux Libériens d'être « humains et humbles » et de pardonner à ceux qui ont reconnu avoir commis des crimes dans le passé. « Quand nous disons la vérité, elle nous guérit à coup sûr », a-t-il affirmé.

Le Ministre de la Justice, Kabineh Jan'eh, a pour sa part estimé que le processus de réconciliation nationale « n'aurait de sens » que s'il était accompagné de réformes durables des institutions nationales de façon à en « bannir les préjugés nationaux » et a assuré le soutien du gouvernement dans le « processus » irréversible de « cicatrisation nationale. »

Le projet de loi donne pouvoir à la Commission d'enquêter sur tous les incidents de violations de droits de l'homme et les exactions » y compris les massacres, abus sexuels, meurtres, crimes économiques et exécutions extrajudiciaires qui se sont produits depuis 1979 jusqu'à la date de la création de la Commission.

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