Même si 38 sur les 64 districts bangladeshi sont encore touchés par les inondations crées par la mousson et si l'eau qui continue à stagner à Dacca perturbe la vie dans la capitale et est à l'origine de maladies provoquées par l'eau contaminée, le bureau de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au Bangladesh signale une situation qui va en s'améliorant avec la décrue des eaux dans certains secteurs.

Les communiqués gouvernementaux publiés hier et aujourd'hui n'en font pas moins état d'un bilan des décès en augmentation, 715 victimes ayant été enregistrées à la date du 9 août.

Plus de 30 millions de personnes sur les 124 millions que compte le pays, soit 23% de la population, sont affectées par les inondations et près de 5 000 abris ont été installés dans les zones touchées, indique l'OMS.

Le Bureau de l'agence au Bangladesh indique également qu'il a reçu du Groupe Santé et Nutrition pour le Secteur qui regroupe l'OMS, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), la proposition finale d'appel instantané à contributions qu'il a transmise au Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).

Les Coordonnateurs et le personnel de surveillance médicale dans les districts apportent leurs concours technique aux chirurgiens civils, indique l'OMS-Bangladesh.

A la date du 9 août, 472 cas de diarrhée aigue étaient signalés alors qu'entre le 4 et le 9 août, on enregistrait 12 103 cas de dysenterie, 192 hépatites, 5 744 cas de pneumonie ayant entraîné la mort de 35 personnes, 61 noyades, 7 352 cas d'affections de la peau, 1 346 cas d'infections oculaires et 14 morsures de serpent.

Le nombre de nouveaux cas de diarrhée et d'autres maladies contagieuses augmente dans les districts où la décrue a commencé tandis qu'une recrudescence des maladies provoquées par les eaux contaminées pourrait se produire dans les secteurs où l'eau stagnerait pendant une longue période, précise l'OMS.