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Libye : l'ONU se félicite de la signature de l'Accord politique de Skhirat

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, Martin Kobler, lors d'une conférence de presse le 11 décembre à Tunis. Photo : MANUL
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, Martin Kobler, lors d'une conférence de presse le 11 décembre à Tunis. Photo : MANUL

Libye : l'ONU se félicite de la signature de l'Accord politique de Skhirat

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, Martin Kobler, s'est félicité jeudi de la signature à Skhirat, au Maroc, d'un Accord politique entre plusieurs parties au conflit en Libye.

« Aujourd'hui, les participants au dialogue politique libyen ont tourné une page de l'histoire de la Libye. Après une période de divisions politiques et de conflit, la Libye redémarre sa transition politique », a déclaré M. Kobler dans un communiqué de presse. Cet accord « met en place un ensemble unique d'institutions légitimes – qui sont autant de pièces essentielles à l'édification d'une Libye pacifique, sûre et prospère », a-t-il affirmé.

Les participants à la réunion de Skhirat représentaient un large éventail de la société libyenne, a-t-il affirmé. Parmi eux, figuraient une importante délégation de la Chambre des Représentants et du Congrès national général, ainsi que des personnalités importantes des partis politiques libyens, de la société civile, des municipalités et des groupes représentant les femmes.

M. Kobler a ajouté que « la porte reste grande ouverte pour ceux qui n'étaient pas présents » lors de la signature de l'accord. « Leurs préoccupations devraient être prises en considération par le Gouvernement d'entente nationale avec l'appui des Nations Unies », a-t-il dit.

Tous les Libyens ont un rôle à jouer dans la transition politique qui vient de redémarrer, a ajouté M. Kobler. « Le Gouvernement d'entente nationale doit être un gouvernement pour tous les Libyens, dans la capitale, Tripoli ».

Le Représentant spécial a toutefois rappelé que l'accord n'était que le début d'un processus difficile, soulignant la nécessité impérative d'une réconciliation nationale et d'un dialogue inclusif sur la sécurité nationale.

« Des solutions doivent être trouvées d'urgence pour soutenir la lutte menée par les Libyens eux-mêmes contre le terrorisme, en particulier contre la menace de Daech », a-t-il déclaré. La situation humanitaire dramatique à Benghazi et dans d'autres zones du pays doit être résolue en toute priorité, selon lui, y compris par la création d'un fond de reconstruction dédié à Benghazi.

Les préoccupations des Libyens de l'Est et du Sud doivent aussi être mises au premier plan, a dit M. Kobler.

« Ce travail doit commencer immédiatement. La signature de l'Accord politique libyen n'est que le premier pas sur la voie de l'édification d'un Etat libyen démocratique et fondé sur les principes des droits de l'homme et de l'état de droit », a-t-il conclu.

L'Accord politique libyen a été négocié dans le cadre du dialogue politique sous l'égide de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL). Les participants du dialogue politique avaient décidé de faire du 16 décembre la date-butoir pour la signature de l'accord.