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Espèces sauvages : l'ONU entre en lutte contre les braconniers

Des éléphants d'Afrique. Photo PNUE GRID Arendal/Peter Prokosch
Des éléphants d'Afrique. Photo PNUE GRID Arendal/Peter Prokosch

Espèces sauvages : l'ONU entre en lutte contre les braconniers

L'Assemblée générale de l'ONU a adopté jeudi une résolution exhortant les Etats membres à prendre des mesures pour combattre le trafic illicite d'espèces sauvages, notamment en renforçant les législations nationales et la coopération régionale.

Dans cette résolution, l'Assemblée se dit préoccupée par l'ampleur croissante du braconnage et du commerce illicite d'espèces sauvages et de produits qui en sont issus, ainsi que par les conséquences économiques, sociales et environnementales néfastes de ces activités.

L'Assemblée générale s'inquiète tout particulièrement de l'augmentation constante du braconnage de rhinocéros et du niveau alarmant des massacres d'éléphants en Afrique, qui menacent ces espèces d'extinction.

Par conséquent l'Assemblée prie instamment les États membres de prendre des mesures pour prévenir, combattre et éradiquer le commerce illicite d'espèces de faune et de flore sauvages, notamment en renforçant la législation et les mesures de justice pénale.

La résolution de l'Assemblée demande en outre aux Etats membres qui ne l'ont pas encore fait de ratifier ou d'adhérer à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et la Convention des Nations Unies contre la corruption.

L'Assemblée appelle aussi les États membres à interdire, prévenir et réprimer toute forme de corruption qui facilite le trafic d'espèces sauvages et de produits qui en sont issus, y compris dans le cadre d'un renforcement de la coopération régionale.

S'exprimant peu avant l'adoption du texte, le Président de l'Assemblée générale, Sam Kutesa, a insisté sur les conséquences désastreuses du trafic d'espèces sauvages.

« Le trafic illégal d'espèces sauvages ne menace pas seulement les espèces et les écosystèmes ; il affecte les moyens de subsistance des communautés locales et diminue l'attrait touristique des lieux », a condamné M. Kutesa dans un discours lu par un Vice-président de l'Assemblée, Denis Antoine.

Le trafic illégal d'espèces sauvages compromet par ailleurs les efforts visant à l'éradication de la pauvreté et à la réalisation du développement durable, a poursuivi le Président, ajoutant que, compte tenu du rôle des réseaux criminels organisés, des groupes armés et même des groupes terroristes dans ce trafic, il met également en péril la sécurité de nombreux pays et régions.

« L'adoption de ce projet de résolution aujourd'hui et sa mise en œuvre efficace sera cruciale dans nos efforts collectifs pour lutter contre le trafic illicite de la faune dans le monde entier », a salué M. Kutesa.