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Pakistan : l'ONU juge cruciale la fourniture d'eau potable pour éviter les maladies

Pakistan : l'ONU juge cruciale la fourniture d'eau potable pour éviter les maladies

Le Pakistan est frappé par des inondations sans précédent.
Grâce aux efforts concertés du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et de ses partenaires, environ 2,5 millions de personnes touchées par les inondations ont désormais accès à l'eau potable. La situation reste en revanche délicate pour 3,5 millions de sinistrés qui n'ont à leur disposition qu'une eau contaminée, favorable à la propagation de maladies.

Grâce aux efforts concertés du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et de ses partenaires, environ 2,5 millions de personnes touchées par les inondations ont désormais accès à l'eau potable. La situation reste en revanche délicate pour 3,5 millions de sinistrés qui n'ont à leur disposition qu'une eau contaminée, favorable à la propagation de maladies.

« L'eau propre est vitale, mais dans les zones touchées, les gens n'en n'ont toujours pas assez à leur disposition. Ils sont entourés par des eaux contaminées, ce qui favorise la transmission de maladies infectieuses », a indiqué Martin Mogwanja, Coordonnateur des opérations humanitaires au Pakistan.

Depuis le début des inondations à la fin du mois de juillet, l'UNICEF et ses partenaires ont assuré des distributions d'eau propre par camions-citernes à 750.000 personnes. 1,8 million de victimes ont également retrouvé un accès à l'eau potable après la réhabilitation des systèmes d'adduction endommagées par les pluies torrentielles. Au total, près de 2,5 millions de personnes ont donc désormais accès à l'eau potable, environ 42% des six millions de victimes que les organisations humanitaires doivent prendre en charge pour la fourniture d'eau propre.

« Nous travaillons aussi vite que n'importe qui le pourrait, mais cela ne suffit pas. Des millions de personnes sont toujours confrontées au dilemme de l'eau contaminée, qui les expose à des risques de contractions de maladies diarrhéiques », a expliqué de son côté la Représentante adjointe de l'UNICEF au Pakistan, Karen Allen.

« La seule façon d'atteindre les millions de personnes qui ont besoin d'eau propre est d'introduire les systèmes de purification de l'eau à grande échelle», a-t-elle ajouté.

Cette semaine, l'UNICEF a fourni 13 systèmes de traitement d'eau qui vont être installés au Pendjab - l'une des zones les plus durement touchées. Chaque unité de traitement permet de produire 90.000 litres d'eau potable par jour, pour la consommation de 18.000 personnes. Pour compléter son système de distribution d'eau potable, l'UNICEF a également distribué des kits d'hygiène à plus de 325.000 personnes.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS), appuyée par le ministère pakistanais de la santé et les organisations non-gouvernementales (ONG) présentes sur le terrain, continue pour sa part sa course contre la montre pour fournir du matériel médical et ouvrir des centres de traitement des diarrhées dans les zones inondées.

« Le manque d'eau potable conduit à une mauvaise hygiène, et c'est une préoccupation majeure pour nous, car cela conduit à un risque accru de maladie, favorisé par l'accumulation des déchets charriés par les inondations. Cette combinaison terrible expose les victimes à des risques majeurs de maladies hydriques », a souligné un des responsables de l'OMS au Pakistan, Paul Garwood.

La communauté humanitaire est également préoccupée par la mauvaise hygiène dans les zones inondables et procède à des campagnes de sensibilisation à l'hygiène. « Sans eau propre, les gens sont incapables de se laver et de laver leurs vêtements. Si elles portent des habits humides et sales pendant plusieurs jours, cela peut entraîner des irruptions cutanées qui peuvent se transformer en maladies plus graves », a encore ajouté Paul Garwood.

Depuis le début des inondations, 3,2 millions de personnes ont reçu des soins médicaux, ce qui n'a pas permis d'éviter le recensement de 462.000 cas de diarrhée, 596.700 cas de maladies cutanées, 441.000 infections respiratoires aiguës. La propagation du paludisme est également en hausse, avec près de 65.000 cas signalés dans les régions méridionales, en particulier le Baloutchistan et le Sindh, où l'eau stagne depuis plusieurs semaines, favorisant l'apparition de moustiques.